Après une nouvelle nuit de discussions, les délégués de quelque 200 pays réunis depuis deux semaines à la COP24 semblaient s’approcher d’un accord pour mettre en orbite l’accord de Paris sur le climat, selon des chefs de groupes de négociations. « Je n’ai pas encore toutes les informations des coordinateurs. Mais dans l’ensemble, je pense que nous avons un terrain d’entente », a déclaré à l’AFP samedi matin l’Ethiopien Gebru Jember Endalew, qui préside le groupe des Pays les moins avancés (PMA).
« Cela ne signifie pas que toutes nos priorités seront reflétées. Il y a les priorités d’autres groupes aussi », a-t-il ajouté. « La dernière version du projet de texte vient de sortir. Un accord pour rendre l’accord de Paris opérationnel est en vue », a tweeté de son côté le commissaire européen à l’Environnement Miguel Arias Canete.
La 24e Conférence de l’ONU sur le climat est réunie depuis début décembre à Katowice, capitale polonaise du charbon, notamment pour finaliser et adopter les règles d’application de l’accord de Paris visant à limiter le réchauffement à +2°C, idéalement +1,5°C, par rapport à l’ère pré-industrielle. En raison de désaccords difficiles à aplanir sur des points politiques clé comme la façon dont les Etats doivent rendre compte de leurs engagements à réduire les gaz à effet de serre ou le degré de flexibilité à accorder aux pays les plus pauvres, la COP24 prévue se terminer vendredi, joue les prolongations.
Un nouveau projet de texte attendu vendredi soir a été reporté plusieurs fois pendant la soirée et la nuit par la présidence polonaise de cette COP. Il a finalement été distribué aux délégations samedi matin. Quelques semaines après l’alarme sonnée par les scientifiques du Giec, de nombreuses délégations, en particulier des pays les plus vulnérables au changement climatique, ont appelé d’autre part cette conférence à faire plus et plus vite contre le réchauffement. Mais le contexte géopolitique international n’est propice à une augmentation des ambitions à ce stade.
Aujourd’hui, les engagements des Etats conduiraient à un monde à +3°C par rapport à l’ère industrielle. Le monde a aujourd’hui gagné +1°C, avec déjà son lot de catastrophes climatiques.
D.C avec AFP
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