Les établissements pénitentiaires, actuellement sous pression, ne sont pas épargnés par le coronavirus, que de nombreux Chinois appellent maintenant «le virus du Parti communiste».
Cinq détenus au total ont été testés positifs au coronavirus, a indiqué la Chancellerie ce lundi 23 mars, au lendemain de nouveaux incidents, parfois graves, dans plusieurs prisons à travers la France.
Le ministère de la Justice n’a pas précisé dans quelles prisons se trouvent ces détenus contaminés. Jusqu’à vendredi, seuls deux prisonniers avaient été testés positifs. Le premier était un homme de 74 ans incarcéré depuis le 8 mars dans la prison de Fresnes (Val-de-Marne). Décédé le 16 mars, il n’avait pas été en contact avec le reste de la population carcérale, selon le ministère de la Justice.
Le second est un détenu du centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier (Hérault). Il était en « isolement sanitaire, en cellule individuelle, depuis deux jours », a assuré vendredi la direction de l’administration pénitentiaire (DAP).
9 agents testés positifs, 230 détenus en confinement
La DAP a indiqué que neuf personnels de la pénitentiaire ont été testés positifs au coronavirus et environ 230 détenus placés en confinement sanitaire sont incarcérés en région parisienne.
« Dès que nous avons des suspicions, les personnes sont évidemment confinées : nous veillons à ce qu’il n’y ait pas d’extension du virus », avait déclaré le 16 mars dernier la garde des Sceaux Nicole Belloubet sur FranceTV Info.
« Il va y avoir des incidents »
Alors que les prisons sont mises sous cloche pour limiter la propagation du virus, avec notamment la suspension des parloirs, la situation était tendue ce week-end dans une quinzaine d’établissements pénitentiaires. Des détenus ont refusé de réintégrer leur cellule, ce qui a entraîné des interventions des Eris (équipes régionales d’intervention et de sécurité).
C’est dans le centre de détention d’Uzerche, en Corrèze, que les incidents ont été les plus violents. Il y a eu des dégradations, dont des matelas brûlés, et des détenus sont montés sur le toit de la prison, avant que la situation ne soit sécurisée à 23H30, selon la DAP. « Il y a des dégâts importants et deux détenus blessés par inhalation de fumées toxiques », a indiqué Vencesclas Bubenicek, directeur de cabinet du préfet. L’un des deux était « en urgence absolue ». Une dizaine d’autres détenus sont allés à l’hôpital en observation. Aucun personnel n’a été blessé.
« Les visites, c’est essentiel »
Selon Midi Libre, un détenu commente les raisons de cette colère. « Les visites, c’est essentiel. Pour beaucoup, c’est par le parloir que rentrent les produits interdits. Comme ça va manquer, les prix sont déjà en train de monter. J’entends des discussions, c’est tendu. Cette drogue, en prison c’est de la M… On va se battre pour ça. Il va y avoir des incidents », explique-t-il.
Fausses infos sur les réseaux sociaux
Des détenus ont été transférés dans la nuit vers d’autres établissements pénitentiaires, selon cette source. « On a pu observer des messages sur les réseaux sociaux incitant les détenus à déstabiliser les établissements pénitentiaires, avec la diffusion de fausses informations comme la suppression des promenades, qui n’est pourtant pas d’actualité », a déploré la DAP.
Dimanche, la DAP a assuré que la réponse pénale serait « ferme » à l’encontre des détenus participant à des mouvements collectifs de protestation dans les prisons.
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