Poser des questions est au cœur de la science. La science n’est pas une institution ni une autorité. La science n’est jamais figée. Elle évolue sans cesse grâce aux hypothèses et aux critiques. La remise en question est la base de toute recherche et de tout progrès scientifiques. Si l’on ne remet pas en question les concepts existants – généralement détenus par une majorité – on ne peut pas créer de nouvelles connaissances. La censure des voix dissidentes élimine le mécanisme de correction des erreurs et repousse l’humanité à l’âge des ténèbres.
Dès le début, le confinement a été un outil de santé publique bien douteux. Il a été même décrit comme « favorisant la contagion » par le professeur John Ioannidis de l’université de Stanford. Dès juin 2020, des études ont montré que le confinement et autres interventions non pharmaceutiques n’avaient aucun effet sur la réduction des décès. Nous étions tous conscients que les confinements auraient un impact économique terrible et un bilan humain dévastateur, notamment dans les pays en développement. Toutefois, nous avons accepté ce « remède » parce qu’on nous a dit qu’il sauverait des vies – qu’il était nécessaire pendant deux à trois semaines pour aplanir la courbe des infections et éviter de mettre le système de soins de santé à rude épreuve.
Pourtant, le but de ces mesures a progressivement visé l’objectif d’avoir un monde sans Covid – un but totalement irréaliste et inatteignable.
Un tel but antiscientifique entraîne d’énormes dommages collatéraux : pertes d’emplois, dévastation économique, suicides, problèmes de santé mentale et souffrance des enfants et des jeunes.
Est-ce alors le moment de remettre tout cela en question ?
La réponse à la pandémie a été disproportionnée. En cas d’infection, la mortalité moyenne à cause du Covid est similaire à celle de la grippe, soit 0,15 % à l’échelle mondiale. Pourquoi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a-t-elle mis en avant, en mars 2020, le chiffre qui représentait 3,4 % de décès parmi les cas de maladie avérés ? Ces cas ne comprenaient que des personnes à haut risque dans les hôpitaux, dont la probabilité de mortalité est bien plus élevée que celle du reste de la population. Ce chiffre ne tenait pas compte de tous les autres cas d’infection qui entraînaient une maladie légère ou même l’absence totale de symptômes. Il n’incluait pas non plus les personnes protégées par une immunité antérieure. Il ne tenait certainement pas compte du fait que les personnes âgées et en mauvaise santé ont plusieurs milliers de fois plus de risques de mourir du Covid-19 que les jeunes.
Même le Dr Anthony Fauci, le principal conseiller sur la pandémie de Donald Trump puis de Joe Biden, a prédit, en mars 2020, que les « conséquences cliniques du Covid-19 pourraient finalement être plus proches de celles d’une grippe saisonnière grave ». Pourquoi alors traitons-nous le Covid comme s’il s’agissait d’Ebola ?
L’approche du bon sens aurait été de concentrer les efforts et les ressources sur la protection du groupe à haut risque (personnes de plus de 60 ans, souffrant déjà d’autres problèmes de santé), de les traiter d’une manière préventive et, ainsi, de réduire le nombre de décès. Dire aux gens « ne faites rien avant d’être très malade et d’avoir besoin d’être hospitalisé » est mortel. Il existe aujourd’hui des traitements avec des médicaments bon marché, génériques, sûrs et efficaces – comme l’ivermectine – qui sauvent des vies. Pourquoi ces traitements sont-ils ignorés, supprimés et attaqués ? Pourquoi les médias ou les responsables de la santé publique n’informent-ils pas les gens à leur sujet ?
L’OMS, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des États-Unis, les institutions de santé d’autres pays et les « experts » ont fait volte-face à plusieurs reprises. En février 2020, M. Fauci a déclaré : « Dans toute l’histoire des virus respiratoires de tous types, la transmission asymptomatique (sans symptômes) n’a jamais été l’instigateur des épidémies. L’instigateur des épidémies est toujours une personne symptomatique (ayant des symptômes). » Cependant, toutes les mesures sanitaires liées à la pandémie reposaient sur l’hypothèse que des personnes en bonne santé pouvaient être malades sans le savoir.
Le 8 juin 2020, Maria Van Kerkhove de l’OMS a annoncé que la propagation asymptomatique du Covid-19 était très rare. Le lendemain, elle est revenue sur sa déclaration en disant que des études, basées sur une modélisation informatique et non sur des données réelles, montraient que la propagation asymptomatique était préoccupante. En décembre 2020, un article qui se fondait sur une étude systématique et une méta-analyse a démenti cette hypothèse. La propagation asymptomatique n’est tout simplement pas l’instigateur principal de la maladie.
Ce qui devrait être encore moins préoccupant, c’est la transmission à l’air libre qui serait inférieure à 0,1 % de toutes les transmissions. Comment peut-on attraper le virus en passant simplement devant des personnes en bonne santé dans la rue ? Malheureusement, bien que les CDC aient reconnu plus tard son erreur, ils ont surestimé la propagation en plein air, affirmant qu’elle représentait 10 % des transmissions. Et cette exagération a été utilisée pour justifier les obligations futiles de porter les masques à l’extérieur. L’admission de cette erreur a été trop tardive et pas suffisante. Pourquoi, en fait, continuons-nous à tester des personnes en bonne santé et à confiner des gens ?
L’OMS et les institutions nationales de santé ont semé la confusion dans les esprits avec leurs recommandations contradictoires sur les masques : « Les masques ne marchent pas dans la communauté. » « Tout le monde devrait porter des masques dans la communauté. » « On devrait porter deux masques. » « Même si vous êtes vacciné, vous devriez quand même porter un masque. » Et, enfin : « Si vous êtes vacciné, vous pouvez vous passer de masque. »
En juin 2020, l’OMS a émis des recommandations intérimaires qui indiquaient « qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de preuves directes… sur l’efficacité du port de masque universel par des personnes en bonne santé dans la communauté ». Plus tôt, en février 2020, les CDC avaient déjà publié un document qui déclarait : « Nous n’avons pas trouvé de preuves que les masques faciaux de type chirurgical sont efficaces pour réduire la transmission de la grippe confirmée en laboratoire. »
Les e-mails divulgués de Fauci ont également montré qu’il ne croyait pas non plus à la protection par des masques. Dans son e-mail adressé, en février 2020, à l’ancienne secrétaire à la Santé et aux Services sociaux, il a écrit : « Le masque typique que vous achetez en pharmacie n’est pas vraiment efficace pour empêcher la pénétration du virus qui est assez petit pour traverser le tissu. » Pourquoi alors les masques ont-ils été rendus obligatoires tandis que les données montraient qu’ils ne faisaient aucune différence ?
L’OMS a fait volte-face sur la définition de l’immunité collective – le pourcentage d’une population immunisée qui permet de mettre fin à une maladie infectieuse. Cette organisation onusienne a tout simplement ignoré le rôle de l’immunité naturelle et a limité l’immunité collective à celle atteinte uniquement par la vaccination. Après que cela a provoqué un tollé, l’OMS est revenue sur sa parole et a inclus les deux formes d’immunité dans la formation de l’immunité collective.
En outre, l’OMS a modifié ses recommandations concernant le test PCR, autorisant tout d’abord de déclarer une personne positive si le virus est détecté dans la limite très élevée de 45 cycles d’amplification du génome (plus la limite est basse, moins élevé est le risque de déclarer positif quelqu’un qui n’est ni malade ni contagieux). En même temps, elle a recommandé que les cas soient diagnostiqués sur la base d’un test PCR positif, indépendamment des symptômes – une pratique auparavant inédite en médecine. En général, on diagnostique une maladie chez un patient s’il est malade. Plus tard, l’OMS a rectifié sa position, précisant que le diagnostic des cas nécessite des symptômes cliniques et que des seuils de cycle élevés entraînent le dépistage des faux cas positifs.
Pourquoi alors l’OMS a-t-elle fait des recommandations contraires à la pratique médicale établie pour les maladies infectieuses ? Le test PCR n’a pas été conçu pour diagnostiquer la contagiosité. Il détecte simplement le virus « vivant » ou « mort » chez les personnes qui ne sont plus malades ni contagieuses. Des études indiquent que 25 cycles sont suffisants pour détecter un virus contagieux. Dans quelle mesure est-ce que les faux résultats positifs ont affecté le nombre de cas rapportés et, à son tour, le nombre de décès ? Combien de décès ont été attribués à tort au Covid à la place d’autres maladies ?
La science ne fait pas de volte-face de la sorte. C’est la politique qui le fait. La science est devenue politisée et nous devons la découpler de la politique. La science est manipulée pour servir les stratagèmes des grandes sociétés et des politiciens. Quiconque critique aujourd’hui « la science » est tout de suite brutalement réduit au silence. Toutefois, les gens sont intelligents et, s’ils disposent d’informations correctes, ils peuvent prendre les bonnes décisions pour eux-mêmes et pour leurs communautés. Malheureusement, les gens sont actuellement désinformés et poussés dans la peur par des rapports sur les décès incessants, sur une immunité prétendument en voie de disparition et sur la menace de nouveaux variants.
La peur n’est pas une bonne chose pour nous. Elle n’est pas bonne pour notre immunité, notre santé ou notre capacité à penser rationnellement. Pour apaiser la peur, nous devons savoir que les chiffres des cas rapportés ne sont pas corrects, que les décès sont surestimés et que l’immunité est durable et peut nous protéger contre de futurs variants.
En outre, les variants ne sont pas propres au Covid. Tous les virus respiratoires mutent. Les différences entre les variants sont si minuscules que notre système immunitaire les reconnaît et nous protège. C’est comme si votre ami portait une casquette. Pourriez-vous encore le reconnaître ? De la même manière, votre système immunitaire reconnaît aussi les variants. Combien de temps encore devrions-nous laisser ces variants nous hanter ?
Alors la question se pose : est-ce que la réponse au Covid-19 a contribué à la santé publique ou a causé un tort public ? Est-ce que le « remède » était pire que la maladie ?
L’heure est venue de corriger les erreurs. Commencez par le début et remettez tout en question : les mesures de confinement, la transmission asymptomatique, les masques obligatoires, les affirmations sur l’immunité de courte durée et les variants redoutables. Le temps est venu de trouver une meilleure solution.
Abir Ballan, titulaire d’un master de santé publique, de psychologie et d’éducation, est membre du comité exécutif de PANDA (Pandemics-Data & Analytics).
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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