En Bretagne, près de Guingamp, une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), a lancé un projet appelé « Coop des masques ». Il va permettre aux citoyens d’être autonomes dans la fabrication de masques. Le site devrait être opérationnel à partir du mois de novembre.
Le sujet est loin d’être tari en Bretagne, et la fabrication de masques est encore au cœur des préoccupations. Une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) nommée « La coop des masques » va prochainement voir le jour, ainsi que le rapporte 20 Minutes. Elle s’installera non loin de Guingamp (Côtes-d’Armor), dans un bâtiment existant de la zone industrielle de Grâces.
30 millions de masques par an
Guy Hascoët, ancien élu régional et secrétaire d’État de Lionel Jospin, est chargé de porter ce projet. Il précise : « La période d’aménagement des locaux durera jusqu’en octobre. Le 15 octobre, normalement, on sera en train de caler les machines dans la nouvelle usine. »
Environ 30 millions de masques par année devraient être fabriqués, la mise en route devrait débuter à compter du mois de novembre. Par ailleurs, une trentaine de personnes seront embauchées dans cette usine, précise 20 Minutes.
Il aura fallu deux mois et demi de travail pour lancer le projet. La SCIC est soutenue par les collectivités comme la région Bretagne – qui sera l’un des clients de la future usine – ainsi que le département des Côtes-d’Armor.
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Produire des masques pour les Bretons en priorité
Le président de région Loïg Chesnais-Girard, très investi dans ce projet, précise : « Notre ambition, ce n’est pas d’aller manger le marché national. » Il préfère de loin l’autonomie. Il est primordial de « produire des masques bretons pour les Bretons. Il y aura peut-être un ou deux centimes de plus à payer par masque, mais c’est le prix de l’indépendance ».
Cependant, d’autres structures, telles que Médecins du monde ou la Fédération des laboratoires de biologie, pourront également devenir clients. Loïg Chesnais-Girard a encore ajouté : « Notre ambition, c’est que le projet soit viable pour offrir des emplois pérennes », précisant qu’il ne faisait pas du business.
« Nous sommes un peu fatigués de voir des arbitrages de grands groupes qui statuent sur la base de tableaux Excel », a conclu le président du conseil régional de Bretagne, faisant allusion au site de Plaintel de l’entreprise Honeywell (Côtes-d’Armor), qui avait fermé ses portes en 2018. L’usine était en effet le principal fabriquant de masques pour la France.
L’Américain Honeywell – qui n’avait pas jugé l’entreprise suffisamment rentable à l’époque – l’avait délocalisé en Tunisie, emportant le savoir-faire et détruisant même des machines. L’Union syndicale Solidaires des Côtes-d’Armor avait, dans un communiqué, parlé de cette affaire comme d’un véritable « scandale d’État ».
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