Coronavirus : cinquième cas confirmé en France, deux patients en réanimation

Par Epoch Times avec AFP
29 janvier 2020 20:53 Mis à jour: 30 janvier 2020 11:43

Cinquième cas de contamination par le nouveau coronavirus confirmé en France. Il s’agit de la fille d’un touriste chinois âgé de 80 ans qui reste lui-même dans un état grave dans un hôpital à Paris.

« Un cinquième cas a été avéré : il s’agit de la fille du touriste chinois qui a été hospitalisé récemment en réanimation dans un état grave », a annoncé la ministre de la Santé Agnès Buzyn au cours d’un point presse.

Le père de cette nouvelle malade, un homme de 80 ans arrivé en France le 23 janvier, représentait le quatrième cas recensé en France de cette pneumonie virale apparue en Chine en décembre. Ce touriste chinois n’avait dans un premier temps pas été repéré, lorsqu’il avait consulté les urgences de l’hôpital européen Georges Pompidou (Paris) le samedi 25 janvier, a expliqué mercredi après-midi son médecin à Bichat. « Il avait de la fièvre mais pas de toux ni de signes respiratoires, il ne venait pas de Wuhan mais d’une ville à 400 km au nord : il était loin des critères et n’a pas été retenu comme un cas possible » d’infection au coronavirus, a détaillé le Pr Yazdan Yazdanpanah, chef du service maladies infectieuses de cet hôpital parisien.

Les trois autres patients confirmés en France sont un couple chinois (un homme de 31 ans et une femme de 30 ans), hospitalisés à Bichat, ainsi qu’un Français d’origine chinoise de 48 ans hospitalisé à Bordeaux. Le trentenaire, « dont l’état s’est aggravé, qui a besoin d’oxygène », a lui aussi été placé en service de réanimation, a précisé la ministre.

Vol pour le premier rapatriement de vendredi

Agnès Buzyn a par ailleurs annoncé qu’un premier vol partait mercredi soir de France vers Wuhan.

Cet avion, « un A340 Esterel militaire » comprenant à son bord une équipe d’une vingtaine de médecins, infirmières, psychologues, ramènera « environ 200 » ressortissants français désirant être rapatriés. Il sera de retour « vendredi dans la journée ». « Ces personnes seront transférées dans un lieu où elles seront mises en confinement pendant 14 jours », a précisé la ministre. Il s’agira d’« un lieu d’accueil convivial, agréable pour les familles et sous la surveillance médicale H24 », a rappelé Agnès Buzyn, qui n’a pas dévoilé l’emplacement de ce lieu de confinement.

Ce premier vol, réservé à des « personnes qui ne présentent pas de symptôme », sera suivi d’un autre « demain ou après-demain » (c’est-à-dire  ce jeudi ou vendredi, ndlr) qui accueillera d’autres Français et des ressortissants d’autres pays européens, dans le cadre d’un processus de coopération. « Si sur place, des personnes ont des symptômes, sont malades, elles seront accompagnées par l’équipe médicale que nous envoyons sur place ce soir et elles seront rapatriées par vols sanitaires spécifiques afin d’être hospitalisées en France », a ajouté la ministre.

Cas « suspects »

Face à l’amplification de la crise, un Comité d’urgences doit se réunir ce jeudi à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) « Demain ( jeudi), je réunirai un groupe d’experts pour anticiper et modéliser l’impact de l’épidémie si elle venait à prendre de l’ampleur », a déclaré Mme Buzyn, elle a également annoncé que les autorités sanitaires françaises avaient mis à jour la définition des « cas suspects », « pour élargir la capacité de repérage de cas qui arriveraient sur notre territoire ».

Pas d’annulation de vols en Chine

Les premières évacuations de ressortissants étrangers en Chine ont eu lieu mercredi : environ 200 Américains et 206 Japonais évacués de Wuhan sont arrivés respectivement en Californie et à Tokyo.

De son côté, la compagnie aérienne Air France, qui avait déjà suspendu ses vols vers Wuhan, a indiqué mercredi soir qu’elle réduisait la fréquence de ses vols vers Pékin et Shanghai à un par jour, pour s’adapter à une demande en baisse.

Pour l’heure, il n’est pas envisagé d’annuler les vols pour la Chine. « Aucun pays n’a pris cette décision », a indiqué Agnès Buzyn.

 

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