Quatre organisations professionnelles de l’hôtellerie-restauration dénoncent vigoureusement une étude de l’Institut Pasteur « supposée justifier » la fermeture de leurs établissements par un « sur-risque de contamination à la covid-19 », qu’ils jugent « sans fondement » et dont le gouvernement fait à leurs yeux une « interprétation scandaleuse ».
L’Umih, principale organisation patronale du secteur, le GNI (indépendants), le GNC (chaînes hôtelières) et le SNRTC (restauration commerciale) « continuent de dénoncer l’absence de preuves scientifiques justifiant la fermeture des restaurants et des bars », indiquent-ils dans un communiqué commun ce jeudi.
L’étude ComCor de l’institut Pasteur qui devait attester d’un « sur-risque de contamination à la Covid-19 » dans leurs établissements, publiée jeudi, « vient dire ce que l’on veut lui faire dire, au moyen s’il le faut de déclarations purement scandaleuses et diffamatoires », estiment-ils.
Une étude menée pendant le confinement ?
Épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique qui guide le gouvernement, son auteur principal, Arnaud Fontanet, a affirmé qu’« on voit dans cette étude une augmentation du risque associée à la fréquentation des bars et restaurants ». Mais il est difficile de savoir « quelle est la part réelle » de ces établissements « dans la transmission » du virus, a-t-il admis, car l’étude a été menée en octobre/novembre, pendant le couvre-feu puis le confinement, où ils étaient partiellement ou complètement fermés.
« Cette étude n’est pas sérieuse, on veut prouver sans preuves »
Des propos « purement et simplement scandaleux, diffamatoires pour les professionnels de la restauration », estiment ces derniers. « Cette étude n’est pas sérieuse, on veut prouver sans preuves, c’est une insulte aux professionnels », a déclaré Didier Chenet, président du GNI.
Pour les organisations professionnelles, l’étude « tente de confirmer la politique du gouvernement » car on y lit que « les réunions privées – famille et amis – constituent la part la plus importante d’infections » et que « les transports en commun n’ont pas présenté de sur-risque ».
Elles pointent, dans les enquêtes réalisées, un échantillon « non représentatif » de la population, une méthode qui « n’a rien de scientifique » car elle recueille des déclarations de personnes « qui dans deux cas sur trois ignorent encore la personne source de leur contamination », et une période où leurs établissements étaient soit fermés soit « astreints à une activité très réduite ».
Le Covid-19 s’est déclaré à Wuhan, en Chine, vers le mois de novembre 2019. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.
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