Six mois après le démantèlement du square Forceval, à la porte de La Villette, les consommateurs de drogue rôdent toujours, notamment au niveau de la porte de la Chapelle. Les riverains sont excédés et vivent dans la peur d’être agressés à tout moment.
Les riverains voient d’un très mauvais œil la réapparition des toxicomanes dans le 18e arrondissement de Paris, alors même que des mesures sanitaires avaient été prises le 5 octobre 2022, avec l’évacuation du square Forceval.
« Dès qu’ils sont en manque, ils deviennent très agressifs »
Visiblement, la situation n’a pas vraiment évolué, selon les dires des riverains et des associations. « Quand tu sors du métro à la station Porte de la Chapelle, que tu prennes les escaliers ou l’ascenseur, tu trouves des gens en train de consommer du crack », a déploré au micro de CNews une habitante de la porte de la Chapelle. « S’ils ont leurs doses, ils dorment et sont tranquilles. Mais dès qu’ils sont en manque, ils deviennent très agressifs », ont ajouté d’autres habitants du quartier.
Marie Öngün-Rombaldi, la déléguée générale de la Fédération Addiction, a déclaré au Parisien que « les consommateurs ont été dispatchés à droite, à gauche, sans réelle solution derrière ». « Ce n’est pas parce qu’on ferme un site que les usagers disparaissent », a-t-elle poursuivi.
L’État avait pourtant « pris ses responsabilités pour mettre fin à ce désordre »
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin – qui estimait que le crack restait le plus grand sujet de Paris » – avait déclaré en octobre dernier que l’État « avait pris ses responsabilités pour mettre fin à ce désordre que les Parisiens ne pouvaient plus accepter ».
De son côté, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez avait promis fin novembre dernier que « le problème serait réglé au moment des JO de Paris de 2024 ». En effet, la porte de la Chapelle doit accueillir les épreuves de badminton et de gymnastique dans l’enceinte Adidas Arena. Il avait précisé que de « grandes opérations de sécurisation » seraient mises en place dans ce quartier.
Trois fois plus de toxicomanes au centre d’accueil
Les associations Aurore et Gaïa Paris, qui gèrent notamment le centre d’accueil et de repos de la porte de la Chapelle, voient défiler un nombre de plus en plus grand de toxicomanes. Ils sont passés de 80 et 100 personnes à une moyenne de 300 personnes en grande précarité, depuis le démantèlement du square Forceval, souligne le quotidien francilien. En semaine, le lieu leur permet notamment de se laver et d’avoir accès à des soins infirmiers, mais aussi à une permanence juridique.
Quant aux haltes soins addictions (HSA), souvent renommées « salles de shoot », elles se font attendre, bien que le gouvernement ait donné son aval un an plus tôt. De plus, certains élus et riverains sont opposés à ces structures – dont le but est d’amener le toxicomane à sortir de la consommation de la rue pour l’amener à entrer dans un parcours de soins.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.