Emmanuel Macron, qui présentera prochainement le projet de réforme des retraites, craint une nouvelle crise sociale.
Entre l’inflation galopante, la hausse exponentielle du prix de l’énergie, les diverses grèves (médecins libéraux, chefs de bord de la SNCF) et le retour prévu des gilets jaunes, Emmanuel Macron et son gouvernement constatent que le contexte social est plus qu’instable.
« On sent beaucoup de tension sur le terrain et on le fait remonter »
Six ans plus tôt, le chef de l’État était déjà confronté aux Gilets jaunes. Ainsi que le relate BFMTV ce 4 janvier, une manifestation des Gilets jaunes est prévue à Paris ce samedi 7 janvier. Dans ce contexte social explosif, le président de la République a demandé à son gouvernement, lors du premier Conseil des ministres de ce mercredi, de « rester à l’écoute des Français ».
Le député Renaissance Guillaume Kasbarian, qui dirige la commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale, ressent lui aussi cette pression. « On sent beaucoup de tension sur le terrain et on le fait remonter. On peut donner les sommes qu’on veut à certaines revendications corporatistes, on voit bien que les colères restent », explique-t-il au micro de BFMTV.
La crainte d’une « colère qu’on n’aurait pas sentie »
Un conseiller ministériel cité par nos confrères ne croit toutefois pas à un retour d’envergure du mouvement social des Gilets jaunes. « Non, ce qui nous inquiète plutôt, ce serait plutôt une colère qu’on n’aurait pas sentie déboucher sur des manifestations », souligne-t-il cependant. Se voulant plus rassurant, il ajoute : « Dès qu’on propose une réforme, on nous parle d’explosion sociale, de retour des Gilets jaunes. On doit informer de toutes les aides, et rassurer. On va y arriver. »
« Nous n’avons pas peur d’une explosion sociale mais nous avons un sujet : celui d’entendre les revendications et de soutenir les Français et les professions qui pourraient mettre la clé sous la porte », déclare de son côté la députée et porte-parole du groupe Renaissance, Prisca Thévenot.
La préfecture de police reste quant à elle sereine, concernant cette mobilisation des Gilets jaunes.
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