Après le gigantesque et meurtrier incendie de Paradise en Californie fin 2018, la société israélienne Watergen a envoyé ses machines capables de fabriquer de l’eau potable avec l’air ambiant, pourtant saturé de cendres et de fumées.
« Nous avons pu offrir aux pompiers la possibilité d’avoir de l’eau propre potable et nous avons laissé des machines là-bas pour (les) sinistrés », explique Yehuda Kaploun, président de Watergen USA, la filiale américaine installée en Floride (sud-est). De cette façon, les habitants revenus fouiller les décombres « n’avaient pas à conduire 20 minutes pour trouver de l’eau potable », poursuit le chef d’entreprise tout en se servant un verre d’eau produite par sa technologie présentée au CES, grand messe de la tech qui se tient à Las Vegas jusqu’à vendredi.
« La machine capture l’air, puis nettoie l’air car il est plus facile de nettoyer l’air que l’eau. L’air est condensé jusqu’à la bonne température pour obtenir l’eau, que nous refroidissons, que nous filtrons », poursuit M. Kaploun, qui précise que le système a besoin d’un taux d’humidité dans l’air d’au moins 30%.
« Nous pouvons être déployés n’importe où après n’importe quel genre de catastrophe : les tremblements de terre, quand le système d’eau est complètement détruit, les incendies, les ouragans… », ajoute le responsable logistique Ari Woodworth, qui est intervenu sur les ouragans Irma et Michael en Floride et Harvey (au Texas) en 2017 et 2018.
Watergen commercialise dans le monde entier plusieurs types de machines dont la plus puissante peut produire jusqu’à 5.000 litres d’eau par jour. La GEN-350 exposée au CES produit 900 litres et coûte 75.000 dollars mais l’entreprise a envoyé ses camions gratuitement sur ces dernières catastrophes aux Etats-Unis.
A plus grande échelle, « nous avons travaillé avec le gouvernement américain, la FEMA (l’agence américaine de gestion des situations d’urgence, NDLR), la Croix-Rouge, les Nations-Unies… ils achèterons des machines », assure encore Yehuda Kaploun. Capteurs, robots, véhicules intelligents, drones, voitures volantes … nombres d’entreprises ont présenté cette semaine au CES des technologies utiles pour venir en aide aux sinistrés et aux victimes d’accidents ou de catastrophes naturelles, rendues de plus en plus fréquentes et violentes par le réchauffement climatique.
« L’intervention post-catastrophe et la sécurité des personnes est un domaine dans lequel l’industrie du drone connaît une croissance exponentielle », explique Ben Marcus, fondateur et président d’AirMap, venue présenter au salon un système électronique de cartographie et de gestion du trafic aérien dans des situations d’urgence ou de catastrophe.
« Les drones sont moins chers, plus rapides et plus efficaces pour ce qui est de placer les gens en sécurité. Par exemple, un drone peut ratisser des kilomètres pour trouver des randonneurs perdus ou survoler des décombres pour mesurer les conséquences d’un ouragan », comparé aux méthodes de recherches traditionnelles, assure M. Marcus, qui se présente comme un expert en drones.
Pour l’analyste Mike Ramsey, de Gartner, les engins type voitures volantes ont certainement un avenir prometteur à travers de tels usages, offrant par exemple une alternative moins chère aux hélicoptères classiques. Les drones permettent aussi de ne pas mettre les sauveteurs en danger, performance vantée également par le petit véhicule autonome du japonais Honda, appelé Autonomous Work Vehicle.
Testé notamment auprès des pompiers, il ressemble à un quad avec ses quatre roues tout-terrain et peut par exemple apporter du matériel médical dans une zone difficile d’accès ou dangereuse. Idée similaire pour le concept-car à quatre « pattes » mi voiture mi robot, présenté par le sud-coréen Hyundai.
Avec ses quatre « jambes » articulées, l’Elevate est capable de « marcher » ou de « ramper » et peut « ainsi escalader une paroi d’1,5 mètre de hauteur tout en maintenant les passagers ou le blessé complètement à l’horizontale », selon David Byron, du cabinet de design Sundberg-Ferar, qui travaille avec le groupe automobile. « Le besoin de missions de recherche et de sauvetage croît à travers le monde », a justifié John Suh, à la tête des projets futuristes de Hyundai, évoquant les catastrophes naturelles.
La petite startup taïwanaise Uupsafety propose quant à elle de prendre soin des pompiers : son petit capteur placé sur la poitrine permet de surveiller via une tablette les constantes vitales des professionnels qui interviennent dans un immeuble en feu ou effondré, explique Rich Lee, directeur général.
D.C avec AFP
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