Un média britannique a récemment rapporté que des particules de poussière cosmique formées lors de la création du système solaire avaient été découvertes sur les toits de trois villes européennes.
Le Daily Telegraph a rapporté sur son site le 6 décembre que des poussières venant de l’espace arrivaient généralement dans l’atmosphère au dessus de l’Antarctique et des fonds marins. Il n’était pas envisagé qu’elles puissent retomber sur des villes, car il est difficile de détecter leur présence dans la pollution des zones urbaines densément peuplées.
Des scientifiques de l’Imperial College de Londres ont cependant confirmé que des particules de poussière cosmique avaient été retrouvées sur les toits de Paris, d’Oslo et de Berlin. En collaboration avec Jonathan Larsen, un scientifique amateur norvégien, le Dr. Matthew Genge a passé au crible 300 kg de sédiments récupérés dans les gouttières des capitales européennes.
« Lorsque Jon est venu me voir pour la première fois, j’étais sceptique », rapporte le Dr. Genge. « De nombreuses personnes ont affirmé avoir découvert de la poussière cosmique en ville, mais en analysant la composition, ils découvraient qu’il s’agissait de particules de pollution industrielle. »
Il est connu depuis les années 1940 que de la poussière cosmique tombe continuellement dans l’atmosphère. Jusqu’à présent ces particules cosmiques n’avaient été découvertes que dans des environnements libres d’autres poussières, comme l’Antarctique ou les fonds marins.
« Le grand avantage de cette nouvelle approche est que si elles existent dans notre jardin, elle sont faciles à trouver. »
La poussière cosmique est faite de particules créées lors de la formation du système solaire, il y a des milliards d’années. Ces particules sont très petites, mesurant près de 0,01 mm. Les scientifiques peuvent comprendre comment s’est initialement formé le système solaire en analysant leur composition chimique et minérale.
La majorité de la poussière cosmique récoltée par les scientifiques vient d’étendues froides comme l’Antarctique, car il est considéré comme difficile d’en récolter en milieu urbain. Dans une étude publiée dans Geology, l’équipe explique avoir découvert que la poussière cosmique venant des toits européens était plus large que les autres poussières cosmiques découvertes auparavant, avec une taille de près de 0,03 mm.
En se basant sur l’analyse de la taille de la poussière cosmique, les chercheurs considèrent que la poussière tombe à une vitesse de près de 12 km par seconde lors de son entrée dans l’atmosphère. « Cela en ferait les particules de poussière se déplaçant le plus rapidement découvertes sur Terre », explique le Dr. Genge.
Les particules de poussière cosmique contenant des minéraux et étant magnétique, il faut utiliser un microscope pour les retrouver – il faut compter une particule de poussière cosmique pour 500 particules de poussières urbaines.
La récente étude a également annoncé que la poussière atteignant la Terre avait changé au cours des derniers millions d’années. La poussière cosmique découverte dans les villes contient moins de cristaux en forme de plumes que l’ancienne poussière cosmique de l’Antarctique. Elle est néanmoins semblable à la poussière cosmique tombée sur Terre dans un passé récent pendant la période médiévale.
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