C’est une découverte rarissime, faite à Saint-Pierre-le-Viger (Seine-Maritime). Tout un groupe du projet Vigie ciel, composé d’astronomes, de planétologues et de scientifiques, s’était rendu ce mercredi 15 février, dans un champ du pays de Caux (Seine-Maritime). C’est là qu’une étudiante a trouvé la météorite.
C’est à une trentaine de kilomètres de Dieppe (Seine-Maritime), précisément à Saint-Pierre-le-Viger, que cette étudiante de 18 ans a trouvé un fragment de l’astéroïde 2023 CX1, ce mercredi. L’astéroïde avait été aperçu traversant le ciel du nord de la France, dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 février.
Une découverte « très rare », faite par une étudiante de 18 ans
« Il s’agit de la première météorite retrouvée en France depuis 2011, et seulement la troisième retrouvée après qu’un astéroïde a été observé avant son entrée dans l’atmosphère », a expliqué à Actu.fr Sylvain Bouley, planétologue et professeur à Paris-Saclay, également membre du groupe de scientifiques du projet de sciences participatives Vigie ciel. Pour lui, cet événement est « très rare ».
« À 16 h 47, le regard de Loïs Leblanc, une étudiante en école d’art de 18 ans, est attiré par une pierre sombre affleurant à peine le sol d’un champ de la commune de Saint-Pierre-le-Viger. Les analyses rapides sur le terrain confirment qu’il s’agit bien de la météorite recherchée », précise à lecourriercauchois.fr Asma Steinhausser, la coordinatrice du programme Vigie ciel au muséum national d’Histoire naturelle.
« Un messager du ciel contenant des informations scientifiques importantes »
Gilles Dawidowicz, le vice-président de la société astronomique de France (SAF), a expliqué à Actu.fr qu’habituellement, « les météorites sont retrouvées un peu au hasard ». Or cet astéroïde a été découvert « seulement 7 heures avant son entrée dans l’atmosphère ». En conséquence, le point de chute de cet objet a pu être calculé, permettant d’en déduire qu’il s’était écrasé en Normandie, ciblant même un périmètre probable entre Dieppe et Doudeville. C’est ainsi que l’équipe de chercheurs s’est ensuite rendue dans cette zone, ce mercredi matin. « Trouver un morceau d’astéroïde, c’est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin. La chance n’est pas toujours là mais cette fois, elle était avec nous », reconnaît Sylvain Bouley, ainsi que le mentionne lecourriercauchois.fr.
Pour Asma Steinhausser, ce morceau d’astéroïde est précieux car il est « un messager du ciel contenant des informations scientifiques importantes » qui « racontera un petit bout de l’histoire du système solaire ».
Et comme il doit rester des fragments de cet astéroïde dans la nature, un appel est lancé à ceux qui souhaiteraient partir à leur recherche, et qui sait s’ils n’auront pas eux aussi la chance de tomber sur un morceau pierreux de couleur noire de la taille d’un poing…
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