Le président du groupe Liot à l’Assemblée nationale Bertrand Pancher, qui a échangé vendredi avec Gabriel Attal sur la délinquance des mineurs, refuse d’ajouter « des sanctions à des sanctions » et prône un « renforcement » des dispositifs existants qui fonctionnent.
« Traiter le mal par la racine, ce n’est pas en additionnant des sanctions à des sanctions, mais en renforçant les dispositifs qui existent et qui conviennent », a affirmé le député Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) à l’issue d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre, dans le cadre des consultations lancées par ce dernier sur la justice des mineurs .
Il a évoqué les centres éducatifs fermés : « Quand il y a des éducateurs de bon niveau et un suivi après, les récidives sont quasi nulles. Mais quand il n’y a pas le personnel qu’il faut, ces centres sont presque comme des prisons pour les mineurs », a-t-il relevé.
« Les dispositifs de prévention » en priorité
Bertrand Pancher a dénoncé par ailleurs les « politiques de prévention erratiques de l’État » en ce qui concerne la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ou encore les aides sociales à l’enfance (ASE) – dont les dysfonctionnements doivent faire l’objet d’une commission d’enquête parlementaire – qui sont pourtant « le cœur des actions de prévention ».
« La priorité des priorités c’est de renforcer les dispositifs de prévention qui conviennent sinon cela renforce la machine à délinquance », a-t-il insisté, en déplorant auprès de M. Attal un « manque de pilotage » des politiques de prévention et de suivi des jeunes en difficulté.
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