Le monde de la F1 et les admirateurs de Niki Lauda font mercredi leurs adieux au triple champion du monde autrichien décédé le 20 mai à 70 ans, lors d’un hommage public en la cathédrale Saint-Etienne de Vienne.
Le pilote britannique Lewis Hamilton et l’ensemble de l’écurie Mercedes, dont Lauda était vice-président non-exécutif, ainsi que l’ancien patron de la F1 Bernie Ecclestone, comptent parmi les nombreuses personnalités attendues pour les obsèques. Fait sans précédent pour un sportif en Autriche, le grand public pourra se recueillir au cours de la matinée auprès du cercueil disposé au milieu de la cathédrale, avant la messe de requiem réservée à 300 invités triés sur le volet.
Niki Lauda reposera en combinaison de pilote et son casque sera posé sur le cercueil, a indiqué l’évêché. Contrairement à ce qui avait été initialement annoncé, le cercueil ne sera pas ouvert.Au cours de la cérémonie seront joués les morceaux « Amazing Grace », « Fast Car » de Tracy Chapman, « Imagine » de John Lennon et « Hero » de Family of the Year, a par ailleurs indiqué le curé de la cathédrale, Toni Faber.
Parmi les orateurs chargés de prononcer un éloge funèbre figurent le président de la République, Alexander Van der Bellen, les anciens pilotes français Alain Prost et autrichien Gerhard Berger, ainsi que l’acteur hollywoodien d’origine autrichienne Arnold Schwarzenegger.
L’enterrement proprement dit de l’ancien champion autrichien, figure mythique de la Formule 1 et héros national, se déroulera dans l’intimité familiale dans un lieu tenu secret, ont annoncé ses proches. Déjà père de deux grands enfants nés d’un premier mariage, Niki Lauda avait eu en 2009 deux jumeaux avec sa deuxième épouse, Birgit Wetzinger.
La ville de Vienne avait proposé que le pilote, qui avait réchappé de peu à un grave accident sur le circuit du Nürburgring en 1976, soit enterré dans le carré d’honneur du Cimetière central de la capitale, où reposent aussi Franz Schubert et Johann Strauss. Niki Lauda est décédé le 20 mai à l’hôpital universitaire de Zurich (Suisse), neuf mois après avoir subi à Vienne une transplantation pulmonaire dont il ne s’était que difficilement remis.
Cette disparition a suscité une avalanche d’hommages dans le milieu de la F1, où Lauda avait continué d’évoluer jusqu’à son opération. L’organisme de l’ancien pilote avait été affaibli par l’inhalation de gaz toxiques lors de son accident de 1976 sur le circuit allemand du Nürburgring, où il était resté prisonnier de son cockpit en feu avant d’être secouru par des concurrents. Ces images avaient fait le tour du monde et contribué à forger sa légende.
Déjà champion du monde 1975, l’Autrichien avait repris le volant six semaines après le drame et remporté encore deux titres mondiaux en 1977 et en 1984. Niki Lauda avait par ailleurs fondé plusieurs sociétés aériennes et était à sa mort co-dirigeant de la compagnie Lauda, qu’il avait vendue l’an dernier à l’irlandais Ryanair.
D.C avec AFP
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