Le spectre d’un séisme aux conséquences cataclysmiques plane au-dessus de la ville d’Istanbul, en Turquie. D’ici 2030, la plus grande agglomération du pays, mal préparée à ce type de danger, pourrait subir des pertes humaines colossales.
La cité stambouliote est à la veille d’un tremblement de terre majeur, et elle est loin d’être prête. La sonnette d’alarme est tirée par un nombre important de sismologues, certains qu’Istanbul (Turquie) va vivre un drame humanitaire et économique absolument catastrophique dans les années qui viennent.
La mégalopole de 16 millions d’habitants, située à la jonction des plaques anatolienne et eurasienne, est actuellement sous la menace d’un séisme de magnitude de 7 ou plus. En outre, ce dernier aurait même pris du retard et aurait déjà dû survenir dans la région, rapporte Daily Galaxy.
Les secousses régulières sur l’île grecque de Santorin, à l’ouest de la Turquie, ne sont pas de nature à rassurer. Plusieurs milliers de tremblements de terre, dont les plus forts ont atteint une magnitude de 5,1 sur l’échelle de Richter, inquiètent la population depuis la fin du mois de janvier.
« La probabilité d’un mégaséisme dans les prochaines décennies est de 80 % », estime Marco Bohnhof, scientifique au Centre allemand de recherche en géosciences. L’observatoire des tremblements de terre de Kandilli estime de son côté à 60 % la probabilité qu’un tremblement de terre de magnitude 7 ou plus se produise d’ici 2030.
Des immeubles très fragiles
Le fait est que le dernier gros séisme dans la région est survenu en 1766. Or, d’après les relevés sismiques, une catastrophe sismique majeure se déroule à Istanbul tous les 250 ans. Plus le séisme tarde à arriver, plus il sera violent, en raison de l’énergie accumulée. « C’est comme un ressort que l’on étire », explique Dietrich Lange, géophysicien au Geomar Helmholtz Center for Ocean Research.
Murat Kurum, le ministre turc du développement urbain, a admis que les infrastructures d’Istanbul auraient du mal à résister à un puissant tremblement de terre. D’autant que la ville est densément peuplée. Le sismologue turc Naci Görür estime, auprès de l’agence de presse allemande Deutsche Presse-Agentur, qu’environ 100.000 bâtiments risqueraient de s’effondrer à la prochaine secousse de grande ampleur. « Des centaines de milliers de personnes mourront », prévient-il.
Mais la situation serait en réalité bien pire. À nos confrères de La Tribune de Genève, Nusret Suna, membre de la Chambre des ingénieurs du BTP d’Istanbul, déclare : « Istanbul abrite aujourd’hui un parc immobilier de 1,5 million d’immeubles, dont entre 600.000 et 700.000 sont à risques d’un point de vue sismique. »
Des menaces sismiques majeures ailleurs sur le globe
De nombreuses régions du monde sont également sujettes à de très gros séismes dans un avenir proche. Jeudi 15 janvier, un panel gouvernemental japonais a annoncé avoir relevé à jusqu’à 82% la probabilité qu’un mégaséisme d’une magnitude équivalente à 8 ou 9 frappe le pays dans les trois prochaines décennies. En août dernier, l’alerte au mégaséisme lancée par l’agence météorologique japonaise avait sidéré l’archipel et engendré une grande inquiétude dans la population.
Jeudi 5 décembre 2024, un puissant séisme de magnitude 7 s’est produit près des côtes du Nord de la Californie. Le séisme s’est produit à une cinquantaine de kilomètres des côtes californiennes, à 10 kilomètres de profondeur, et a été suivi par plus d’une dizaine de répliques, a rapporté Courrier international.
Bien qu’extrêmement puissant, ce tremblement de terre n’a pas causé de dégâts majeurs. Malgré tout, ce dernier a été comme une piqure de rappel pour le Golden State, qui redoute un scénario similaire à celui de 1906 à San Francisco. Le « Big One », susceptible d’être provoqué par la faille de San Andreas, est une menace de mégaséisme apocalyptique redoutée aux États-Unis depuis de nombreuses années. Selon plusieurs sismologues, il devrait se produire également d’ici 2030.
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