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Coronavirus de Wuhan : les policiers «ne sont pas en risque», assure Christophe Castaner

mars 19, 2020 10:49, Last Updated: mars 21, 2020 18:57
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« Nous ne pouvons pas aller sur la voie publique au contact des personnes infectées et être infectés nous-mêmes », critique Didier Mangione, secrétaire régional d’Unité SGP Police FO.

Des syndicats ont invité ces derniers jours les policiers à exercer leur « droit de retrait » pour qu’ils puissent obtenir et utiliser des masques, des gants et autres moyens de protection face à l’épidémie du virus du PCC (Parti communiste chinois)*, connu sous le nom de nouveau coronavirus.

Jeudi 19 mars, Christophe Castaner a affirmé que les policiers « ne sont pas en risque » face au virus de Wuhan, tout en reconnaissant des « dysfonctionnements », alors que certains, comme une CRS autoroutière près de Lyon, refusent d’effectuer les contrôles sans protection. « Nous ne sommes pas dans la situation des personnels de santé qui sont confrontés directement à des malades », a martelé Christophe Castaner sur Europe 1.

Se référant au Pr Jérôme Salomon, directeur général de la Santé (DGS), le ministre de l’Intérieur a rappelé qu’il est « inutile et même contradictoire en terme de santé de porter un masque en permanence dans la rue ». « Je veux passer un message de confiance et rassurer les personnels : non il ne sont pas en risque. Le risque, c’est plutôt de mal porter et de porter de façon continue le masque », a-t-il indiqué.

« Ce qui compte, c’est que (les policiers) puissent avoir ces gestes barrières, et qu’en cas de confrontation à une personne qui a les signes du Covid-19 ou qui indique qu’elle a le Covid-19, ils puissent se saisir des masques, qu’ils doivent avoir en proximité », a-t-il dit. Le ministre a toutefois reconnu des « dysfonctionnements ». « Nous avons eu des dysfonctionnements, ils peuvent arriver et notamment sur le gel hydroalcoolique », a-t-il dit, en assurant que « tous les services » étaient mobilisés « pour remettre à niveau cet équipement là ».

Refus de contrôles

À la CRS ARAA (Autoroutière Rhône Alpes Auvergne), qui compte 200 policiers et effectue les contrôles dans un rayon allant de Villefranche-sur-Saône (Rhône) au sud de Vienne (Isère), les équipes de mercredi après-midi et de la nuit ont refusé de faire ces contrôles. Tout en continuant à assurer le tout-venant, notamment en cas d’accident.

« Nous ne pouvons pas aller sur la voie publique au contact des personnes infectées et être infectés nous-mêmes », explique Didier Mangione, secrétaire régional d’Unité SGP Police FO. « On nous interdit de porter des masques pour éviter d’affoler la population », affirme-t-il.

Christophe Emery, le référent local du syndicat, demande à pouvoir utiliser les 1 200 masques périmés qu’ils ont en stock, affirmant que seul l’élastique est défectueux.

5 300 policiers confinés

Le droit de retrait « n’est possible que si le fonctionnaire est exposé à un danger grave et imminent ou un équipement défectueux et que l’employeur ne prend aucune mesure pour y remédier », a déclaré le ministre de l’Intérieur.

« S’agissant des policiers, ils ne peuvent s’en prévaloir dès lors qu’il s’agit d’accomplir leur mission puisqu’elle est par nature dangereuse, ils le savent », selon lui.

Selon Alternative Police, près de 5 300 policiers seraient confinés, plus de 4 000 indisponibles pour cause de télétravail ou garde d’enfants et 70 infectés.

* Epoch Times fait référence au nouveau coronavirus causant la maladie du COVID-19 comme étant le virus du Parti communiste chinois (PCC), parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du PCC ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

 

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