Bien qu’il n’existe aucun moyen d’arrêter le vieillissement du cerveau ou de guérir la démence, notre assiette pourrait détenir la clé qui nous permettra de garder l’esprit vif jusqu’à l’âge d’or.
Une étude récente suggère que des nutriments spécifiques présents en abondance dans le régime méditerranéen pourraient constituer l’élixir naturel antiâge pour le cerveau, offrant ainsi un nouveau moyen potentiel, en dehors des médicaments, de lutter contre le déclin cognitif lié à l’âge.
Un profil nutritionnel lié au ralentissement du vieillissement cérébral
Publiée en mai dans la revue npj Aging, l’étude a combiné des techniques neuroscientifiques et nutritionnelles avancées pour identifier les biomarqueurs nutritionnels associés à un vieillissement cérébral sain.
Elle s’est concentrée sur 100 personnes âgées de 65 à 75 ans en bonne santé cognitive et a examiné les effets des acides gras, des vitamines, des antioxydants et des caroténoïdes sur la santé du cerveau.
Les chercheurs ont identifié une combinaison spécifique de nutriments liée au ralentissement du vieillissement cérébral et à l’amélioration des performances cognitives. Ces nutriments sont les suivants :
• Acides gras : acide transvaccénique, acide gondoïque, acide alpha-linolénique, acide eicosapentaénoïque, acide eicosadienoïque ou (acide arachidique), et acide lignocérique, que l’on trouve dans des aliments tels que les poissons gras et les noix.
• Caroténoïdes : lutéine et zéaxanthine, présents dans les fruits, les légumes et le jaune d’œuf.
• Vitamine E : présente dans les cacahuètes, les avocats et le poisson.
• Choline : présente dans les œufs, la viande, le poisson et les produits laitiers.
Le domaine émergent des neurosciences cognitives nutritionnelles vise à identifier les aliments et les nutriments spécifiques qui favorisent la santé du cerveau tout au long de la vie, a déclaré à Epoch Times, Aron Barbey, directeur du Centre pour le cerveau, la biologie et le comportement à l’université de Nebraska-Lincoln aux États-Unis, et chercheur principal. La découverte de profils nutritionnels ciblés est essentielle au développement d’interventions nutritionnelles efficaces pour améliorer la santé du cerveau, a-t-il fait remarquer.
« Notre étude contribue à cet effort en identifiant un profil nutritionnel clé qui pourrait ralentir le déclin cognitif chez les personnes âgées », a déclaré Aron Barbey.
Les chercheurs ont utilisé une approche globale combinant des évaluations cognitives, des IRM et des analyses de plasma sanguin.
L’équipe de recherche a également identifié deux types distincts de vieillissement cérébral : accéléré et retardé. Les participants du groupe de vieillissement retardé présentaient un plus grand volume cérébral, une plus grande intégrité de la matière blanche, des concentrations plus élevées de métabolites cérébraux et une connectivité fonctionnelle supérieure à celle des participants du groupe de vieillissement accéléré. Ces résultats suggèrent que le vieillissement retardé est associé à une structure et à une fonction cérébrales plus saines.
Limites de l’étude
Les nutriments identifiés se trouvent dans le régime méditerranéen, déjà associé au maintien d’un cerveau sain. Aron Barbey a déclaré que son étude s’appuyait sur des travaux antérieurs, en allant au-delà des tests cognitifs traditionnels et en utilisant des mesures multimodales de neuro-imagerie.
« Cela donne une image plus complète de la santé du cerveau, englobant des mesures de la structure, de la fonction et du métabolisme du cerveau », a-t-il déclaré. « L’étude ne se limite pas à un seul nutriment et identifie un profil nutritionnel spécifique associé à un vieillissement plus lent du cerveau. »
Bien que cette étude permette de mieux comprendre comment l’alimentation peut affecter la santé cognitive au cours du vieillissement, elle présente des limites.
Il s’agit d’une étude transversale, c’est-à-dire qu’elle ne fournit des données qu’à un moment donné. Aron Barbey a souligné que des études longitudinales devraient être menées pour comprendre comment les nutriments alimentaires influencent le vieillissement du cerveau au fil du temps et « pour évaluer les effets à long terme des interventions diététiques basées sur ce profil de nutriments ».
En outre, les chercheurs se sont appuyés sur un petit échantillon de participants essentiellement blancs, ce qui peut limiter la généralisation des résultats à d’autres groupes.
Les chercheurs prévoient de mener d’autres études pour déterminer si l’augmentation des niveaux de ces nutriments spécifiques par le biais de suppléments ou de changements alimentaires peut améliorer les fonctions cognitives et la santé du cerveau.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.