Des victimes d’effets secondaires indésirables liés aux vaccins déclarent à la commission d’enquête britannique sur le Covid-19 être « une vérité gênante »

La commission d'enquête britannique sur le Covid-19 a entendu les témoignages de victimes dont la vie a été détruite à la suite de la vaccination, et qui ont appelé à une refonte des systèmes de signalements et d'indemnisation

Par Rachel Roberts
22 janvier 2025 02:23 Mis à jour: 22 janvier 2025 02:36

Les membres des familles des victimes d’effets secondaires indésirables liés aux vaccins contre le Covid-19 ont déclaré à la commission d’enquête britannique sur le Covid-19 (UK Covid-19 Inquiry) avoir été contraints de développer leurs propres réseaux de soutien après que les autorités les eurent ignorés, et avoir eu l’impression d’être « une vérité gênante » dans le contexte du déploiement des campagnes de vaccination.

S’exprimant au nom du groupe Vaccine Injured and Bereaved UK (VIBUK), Kate Scott a déclaré que les victimes d’effets indésirables liés aux vaccins contre le Covid-19 ont eu l’impression d’être « presque poussées dans l’ombre » par les autorités, martelant le message officiel selon lequel les vaccins étaient « sécuritaires et efficaces », et ce, en dépit de l’expérience des victimes en subissant les effets indésirables.

L’audition du 15 janvier a également permis d’entendre un groupe de victimes en Écosse qui s’est inquiété du fait que les vaccins contre le Covid-19 avaient été déployés si rapidement que la question de leur innocuité avait été sacrifiée.

Le module 4 de la longue enquête, présidée par la baronne Heather Hallett, examine les questions relatives au développement des vaccins contre le Covid-19 et d’autres médicaments.

Mme Scott, dont le mari Jamie a été gravement handicapé après avoir reçu l’injection, a déclaré : « Nous sommes une vérité gênante, mais nous sommes une vérité, et la vérité est que, pour tous les membres de notre groupe, le vaccin a causé de graves dommages, voire la mort. »

Jamie Scott a passé plus d’un mois dans le coma après avoir souffert d’un effet secondaire potentiellement mortel, connu sous le nom de thrombose immunitaire et de thrombocytopénie, à la suite d’une dose du vaccin d’AstraZeneca, aujourd’hui retiré du marché.

M. Scott a survécu, mais est atteint d’une grave lésion cérébrale le rendant incapable de travailler, est partiellement aveugle et incapable de vivre de manière autonome. Son épouse a dû abandonner son travail pour s’occuper de lui.

« Trop peu, trop tard »

M. Scott a reçu la somme maximale de 120.000 livres sterling (142.210 euros) du programme gouvernemental d’indemnisation des dommages causés par les vaccins (Vaccine Damage Payment Scheme, VDPS), un montant accordé aux personnes dont on estime qu’elles sont handicapées à 60 % à la suite d’une vaccination.

La commission va étudier la nécessité de réformer le VDPS, dans un contexte où certaines victimes d’effets secondaires indésirables après avoir reçu le vaccin contre le Covid n’ont pas obtenu de compensation, car elles n’étaient pas considérées comme suffisamment handicapées, bien que cela ait bouleversé leur vie.

Kate Scott a déclaré : « Le système est inadéquat, insuffisant, il offre trop peu, trop tard et à trop peu de personnes. »

Mme Scott a déclaré à l’audience que les victimes d’effets secondaires indésirables des vaccins, ou leurs proches, avaient l’impression d’être « les seuls, ou malchanceux, et qu’ils devaient simplement passer l’épreuve – ce qui est impossible lorsque vous pleurez un être cher ou que votre mari est aux soins intensifs. »

Une demande d’accès à l’information faite par VIBUK a révélé qu’en novembre 2024, 17.519 demandes d’indemnisation avaient été déposées par des victimes d’effets indésirables liés aux vaccins Covid, ou des membres de leur famille, dans le cadre du programme.

Parmi elles, seules 194 ont été informées avoir droit au paiement, tandis que 1027 personnes ont dû attendre plus de 12 mois pour savoir si leur demande avait été acceptée, et 126 personnes attendent toujours une décision plus de trois ans après avoir déposé leur demande.

La présidente de la commission d’enquête, la baronne Heather Hallett, arrive à la commission d’enquête britannique sur le Covid-19 à Dorland House, à Londres, lors de son premier volet (module 1), le 12 juillet 2023. PA

« Un processus traumatisant »

Ruth O’Rafferty, du Scottish Vaccine Injury Group, a qualifié de « traumatisant » le processus de demande au VDPS, certains membres ayant dû déménager ou avoir recours à des banques alimentaires, étant donné le long temps d’attente, ou après avoir essuyé un refus.

« Beaucoup d’entre nous sont atteints de troubles neurologiques et ont donc des difficultés à communiquer. Certains sont si gravement blessés qu’ils ne peuvent même pas écrire », a-t-elle déclaré.

Mme O’Rafferty, qui a été victime d’une lésion cérébrale après avoir reçu l’injection, a déclaré à la commission d’enquête qu’un grand nombre des 750 membres de son groupe ont affirmé n’avoir pas avoir consenti de manière éclairée avant qu’ils, ou des membres de leur famille, se fassent vacciner.

« Beaucoup de nos membres n’ont reçu une brochure [d’information] qu’après avoir été vaccinés, ce qui signifie qu’ils ne savaient pas vraiment à quoi ils consentaient, et nous connaissons maintenant le niveau et l’étendue des dommages qui peut résulter [de ces vaccins], et même [certains effets secondaires indésirables] qui ne sont pas mentionnés dans la brochure. »

Selon Mme O’Rafferty, les membres des groupes de soutien de ces victimes sont au fait d’une plus grande gamme d’effets secondaires causés par les vaccins Covid que ceux reconnus par les sources officielles, telles que l’Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (Medicines and Healthcare products Regulatory Agency), qui administre la « Yellow Card » (le système de collecte d’informations sur les effets indésirables suspectés des médicaments), ou l’Agence britannique de santé et de sécurité (UK Health and Security Agency, UKHSA), qui est responsable du « Green Book » sur la vaccination (un guide destiné aux professionnels de la santé).

« Nous pensons que [le système de] la Carte jaune n’est pas adapté à son objectif », a déclaré Mme O’Rafferty, car trop de personnes ne le connaissent pas et, souvent, les médecins n’y font pas de signalements d’effets indésirables liés aux vaccins parce que le Livre vert ne reconnaît pas certaines affections comme étant causées par ces derniers. »

« Le Livre vert ne mentionne que la myocardite, la thrombose et le syndrome de Guillain-Barré », a-t-elle déclaré.

Selon Kate Scott, pour assurer une pharmacovigilance, il devrait être exigé du personnel médical de demander aux personnes transportées d’urgence si elles ont été récemment vaccinées, au cas où cela serait un facteur déterminant leur état de santé.

Mme Scott a ajouté que, si les personnes subissant des effets indésirables ou endeuillées à la suite du vaccin contre le Covid avaient été autorisées à partager leur histoire aux médias ou en ligne, sans que cela ait fait l’objet de censure, des vies auraient pu être sauvées, car certaines personnes auraient pu être mieux au fait de leurs effets secondaires potentiels et rechercher un traitement médical plus rapidement le cas échéant.

L’ancien ministre de la santé Matt Hancock lors d’une visite dans un centre de vaccination du NHS en janvier 2021. Dominic Lipinski/PA

Censure

« Vous n’étiez même pas autorisé à laisser entendre que les vaccins causent des effets indésirables, voire la mort […] des certificats de décès publiés [sur les médias sociaux] ont été supprimés », a-t-elle déclaré, parce que les géants de la technologie qualifiaient ces messages de “désinformation”.

La commission a également visionné une vidéo de 15 minutes montrant des personnes partageant diverses expériences autour de la vaccination contre le Covid. Certaines entrevoyaient la vaccination comme le seul moyen de retrouver une vie « normale », alors que d’autres, ayant perdu un être cher à la suite du Covid, estiment qu’un accès plus précoce aux vaccins aurait pu sauver leurs proches.

L’avocat représentant l’UKHSA a déclaré à la Commission que les vaccins contre le Covid-19 avaient permis d’éviter plus de 100.000 décès, au Royaume-Uni seulement. L’ancien ministre de la Santé, Matt Hancock, a déclaré que ce n’était que grâce au déploiement des vaccins que le pays avait pu mettre fin aux confinements.

M. Hancock a fait l’éloge des personnes impliquées dans le déploiement de la vaccination, déclarant : « La question est de savoir s’il s’agit d’un bilan net positif en termes d’adoption [de cette approche] », ajoutant que « les vaccins étaient approuvés et sécuritaires, et ont sauvé des vies ».

L’ancien ministre de la Santé, qui a démissionné de son poste de député lors des dernières élections générales, a déclaré le 16 janvier à la commission d’enquête qu’il reconnaissait « bien sûr » qu’il y ait eu des effets secondaires graves et des décès, et que les systèmes de signalement d’effets adverses étaient imparfaits.

« Nous en sommes venus à considérer les systèmes de pharmacovigilance comme des essais de phase 4 », a-t-il déclaré, interrogé par Anna Morris, KC, qui représentait les personnes ayant subi des complications ou endeuillées suite à la vaccination contre le Covid.

Le quatrième module de l’enquête doit se dérouler jusqu’à la fin du mois de janvier.

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