Avec l’âge, les problèmes urinaires tels que l’urgence, la fréquence, les fuites et la nycturie (réveil nocturne pour uriner), qui entraînent une fatigue physique et mentale et une diminution de la qualité de vie, deviennent de plus en plus fréquents. De nombreuses personnes sont gênées par ces problèmes, mais il peut être difficile d’en parler.
Par conséquent, elles ne consultent pas rapidement un médecin. Un éminent professeur et médecin japonais propose ici un entraînement des muscles de la vessie et du plancher pelvien pour aider à résoudre ces problèmes.
Une enquête récente menée par la Société japonaise de la fonction urinaire a révélé que les mictions fréquentes sont très répandues chez les personnes âgées de 40 ans et plus, près de 40 millions d’entre elles étant confrontées à ce problème pendant la journée et 45 millions pendant la nuit.
Environ 20% des hommes de plus de 50 ans en France ont des troubles mictionnels.
Selon Satoru Takahashi, éminent médecin japonais et président du département d’urologie de l’école de médecine de l’université de Nihon, le fait d’uriner plus de huit fois au cours de la journée est considéré comme une pollakiurie diurne, tandis que le fait d’uriner plus d’une fois après s’être couché est considéré comme une nycturie.
Le Dr Takahashi a déclaré que le trouble de la vessie hyperactive est une affection médicale qui empêche la vessie de stocker l’urine de manière adéquate, provoquant divers symptômes tels que des mictions fréquentes, de fortes envies soudaines d’uriner (connues sous le nom d’urgence) et des fuites d’urine involontaires qui peuvent ne pas attendre que la personne atteigne les toilettes (également appelées incontinence par impériosité).
Selon une revue d’études publiée dans Current Urology en 2018, la prévalence estimée du trouble de la vessie hyperactive est d’environ 16,5%. Toutefois, ce chiffre pourrait ne pas refléter fidèlement la réalité, car de nombreuses personnes évitent de consulter un médecin en raison de leur gêne ou de leur méconnaissance du problème.
Une enquête par questionnaire menée en 2022 auprès des lecteurs de Nikkei Gooday et Nikkei Business a révélé que près de 50% des personnes interrogées admettaient ne pas avoir consulté de médecin pour leurs problèmes urinaires. Il est intéressant de noter que plus les personnes interrogées sont âgées, moins elles sont susceptibles de consulter un médecin : 63,5% des personnes âgées de 50 à 60 ans, 56,7% des personnes âgées de 60 à 70 ans et 42,6% des personnes âgées de 70 à 80 ans n’ont jamais consulté de médecin pour leurs problèmes urinaires.
En France, l’hyperactivité de la vessie touche près de 7 millions de personnes, 40% d’hommes et 60% de femmes de plus de 40 ans. Une étude publiée en 2011 dans le Journal of Multidisciplinary Healthcare précise que 40% des patients atteints d’hyperactivité de la vessie n’osent pas en parler à leur médecin.
Noriko Hanada, une habitante de Kyushu, au Japon, a déclaré à Epoch Times qu’elle souffrait de nycturie depuis l’âge de 40 ans et qu’elle avait envie d’aller aux toilettes plusieurs fois par nuit. Elle a déclaré que dès qu’elle se retournait dans son lit, elle avait envie de faire pipi et qu’elle ne pouvait pas se retenir. Noriko Hanada s’est vue prescrire des antimuscaniriques.Bien que ces médicaments aient atténué les symptômes, ils n’ont pas permis de traiter la cause sous-jacente. À l’arrêt du traitement, les symptômes sont réapparus. Depuis, Noriko Hanada a tenté de réduire sa consommation d’eau après le dîner et de marcher plus fréquemment. Bien que ces mesures aient entraîné une certaine amélioration, le problème n’est toujours pas résolu.
De nombreux traitements sont disponibles pour traiter l’hyperactivité vésicale. De la chirurgie aux médicaments en passant par l’adaptation du mode de vie, plusieurs options s’offrent aux patients. Pour ceux qui recherchent une approche non invasive, le Dr Takahashi recommande vivement l’entraînement de la vessie et des muscles du plancher pelvien. Selon lui, ce traitement est particulièrement avantageux car il a peu d’effets secondaires et peut être utilisé en même temps que d’autres traitements.
Méthode d’entraînement de la vessie
Lorsque l’on ressent l’envie d’aller aux toilettes, il faut serrer l’urètre pendant environ cinq secondes pour soulager l’envie d’uriner. L’objectif initial est d’aller aux toilettes à des intervalles d’une heure et demie à deux heures, puis d’allonger progressivement l’intervalle de cinq à dix minutes jusqu’à ce que l’on n’ait plus besoin d’aller aux toilettes que toutes les trois ou quatre heures.
Méthode d’entraînement des muscles du plancher pelvien pour les femmes
Les muscles du plancher pelvien des femmes, qui soutiennent la vessie et l’urètre, se relâchent parfois en raison de la grossesse, de l’accouchement et de la diminution des œstrogènes, ce qui peut entraîner des fuites en cas de toux, d’éternuement, de rire ou de soulèvement d’objets lourds qui exercent une pression sur l’abdomen.
L’entraînement des muscles du plancher pelvien peut être divisé en deux positions principales : en position couchée et en position assise. On peut choisir de combiner les deux ou de s’en tenir à une seule position. L’essentiel est d’effectuer les exercices de manière régulière, à raison de trois à quatre séries par jour, pendant au moins un mois.
Entraînement en décubitus dorsal
1. Se mettre en position couchée sur le dos, les pieds écartés à la largeur des épaules et les genoux fléchis.
2. Contracter les muscles de l’anus, du vagin et de l’urètre pendant cinq secondes, puis les relâcher pendant cinq secondes. Répéter ce cycle 10 fois.
3. Accélérer le rythme de l’étape 2. Répéter cette séquence 10 fois.
4. Une seule série comprend un total de 20 répétitions des étapes 2 et 3.
Entraînement en position assise
1. S’asseoir sur une chaise, les pieds écartés de la largeur des épaules.
2. Contracter les muscles de l’anus, du vagin et de l’urètre pendant cinq secondes, puis les relâcher pendant cinq secondes. Répéter ce cycle 10 fois.
3. Accélérer le rythme de l’étape 2. Répéter cette séquence 10 fois
4. Une seule série comprend un total de 20 répétitions des étapes 2 et 3.
En outre, l’intégration d’exercices pour les membres inférieurs dans la pratique quotidienne peut atténuer les troubles du flux sanguin pelvien, un facteur contribuant aux troubles de la vessie hyperactive. Plus précisément, la pratique d’activités telles que la marche, l’accroupissement et l’utilisation des muscles de l’intérieur de la cuisse pendant environ une heure par jour peut donner des résultats favorables.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.