Michael Kovrig et Michael Spavor sont arrivés au Canada après avoir été libérés de leur détention en Chine.
Welcome home, Michael Kovrig and Michael Spavor. You’ve shown incredible strength, resilience, and perseverance. Know that Canadians across the country will continue to be here for you, just as they have been. pic.twitter.com/1UoLbBFGNv
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) September 25, 2021
Michael Kovrig et Michael Spavor ont été accueillis par le Premier ministre, Justin Trudeau, le matin du 25 septembre à leur atterrissage à Calgary.
Les deux Canadiens, qui étaient retenus en captivité en Chine depuis le 10 décembre 2018, ont été libérés une fois que la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, a été autorisée à quitter le Canada le 24 septembre.
Les « deux Michael », comme on les a surnommés, sont largement considérés comme des victimes de la « diplomatie des otages » de Pékin.
Leur détention en Chine est intervenue quelques jours après l’arrestation de Mme Meng à Vancouver le 1er décembre 2018, dans le cadre d’une demande d’extradition américaine. Avant leur détention, Pékin avait averti le Canada des conséquences désastreuses si Mme Meng n’était pas libérée.
Au début de leur emprisonnement en Chine, les deux hommes ont été placés en isolement et ont subi des interrogatoires répétés, les lumières restant allumées dans leur cellule jour et nuit. Cela peut conduire à la privation de sommeil, et est reconnu comme une méthode de torture par les organisations de défense des droits de l’homme.
Mme Meng, inculpée de fraude bancaire et informatique liée à la violation des sanctions américaines contre l’Iran, a conclu un accord de poursuites différées avec le ministère américain de la Justice le 24 septembre. Un tribunal canadien a levé les conditions de sa libération sous caution le même jour, lui permettant ainsi de quitter le Canada.
Les médias publics chinois rapportent qu’elle est arrivée en Chine le 25 septembre.
M. Kovrig est un ancien diplomate canadien, membre du groupe de réflexion Crisis Group, tandis que M. Spavor est un homme d’affaires.
La Chine les a accusés d’espionnage, ce qui entraine généralement de lourdes peines de prison.
Alors que le procès de Mme Meng touchait à sa fin au Canada cette année, un tribunal chinois a condamné M. Spavor à 11 ans de prison en août. M. Kovrig, qui a eu son procès en mars, attendait toujours sa sentence.
En annonçant la libération des deux hommes le 24 septembre, M. Trudeau a ajouté qu’ils ont « traversé une situation incroyablement difficile ».
« Ces hommes ont vécu pendant plus de 1000 jours une épreuve épouvantable. Ils ont fait preuve de détermination, de grâce, de résilience à chaque étape et ils sont une inspiration pour nous tous. »
L’affaire Meng
Les procureurs américains avaient accusé Mme Meng de fraude bancaire, alléguant qu’elle avait menti à HSBC au sujet des relations commerciales de Huawei avec l’Iran, ce qui avait conduit la banque à violer les sanctions américaines.
L’accord de poursuites différées de Mme Meng lui permettait de plaider non coupable aux accusations, mais elle devait accepter un « exposé des faits ».
« En concluant l’accord de poursuites différées, Mme Meng a assumé la responsabilité de son rôle principal dans la perpétration d’un stratagème visant à frauder une institution financière mondiale », a dit le procureur par intérim Nicole Boeckmann dans un communiqué.
« Ses aveux dans l’exposé des faits confirment que, tout en agissant en tant que directrice financière de Huawei, Mme Meng a fait de multiples fausses déclarations importantes à un cadre supérieur d’une institution financière concernant les opérations commerciales de Huawei en Iran dans le but de préserver la relation bancaire de Huawei avec cette institution financière. »
Omid Ghoreishi est reporter pour Epoch Times à Toronto.
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