Les lecteurs ont-ils entendu parler du professeur Clement Ip ? Probablement pas, même s’il est l’auteur — ou coauteur — de soixante articles de 1985 à 2011. Des articles qui indiquent des informations vitales pour les patients atteints de cancer et des stratégies diététiques qui peuvent aider à prévenir le cancer. Clement Ip était professeur émérite d’oncologie au département de prévention et de lutte contre le cancer du Roswell Park Comprehensive Cancer Center, à Buffalo, dans l’État de New York.
Dans les années 1980 et 1990, un certain nombre de chercheurs ont étudié les effets de différents types de graisses sur le développement de tumeurs et la progression du cancer chez les rats. La méthode consistait à introduire des produits chimiques cancérigènes ou des cellules de cancer du sein humain dans les glandes mammaires des rats, puis à leur donner un régime alimentaire dans lequel tous les facteurs étaient identiques (calories, ratios de macronutriments, etc.), à l’exception du type de graisse. Des études similaires ont porté sur la progression du cancer de la prostate.
Cancer et acides gras oméga-6
Le premier article du professeur Clement Ip, publié dans Cancer Research en 1985, examinait les effets de diverses combinaisons d’huile de maïs et d’huile de noix de coco dans l’alimentation de rats ayant reçu un produit chimique cancérigène. L’huile de coco est riche en graisses saturées, tandis que l’huile de maïs contient des niveaux élevés d’acide linoléique-linoléate, un acide gras polyinsaturé oméga-6 et le principal type de molécule grasse dans les huiles de graines industrielles. Les régimes alimentaires contenaient différents niveaux de linoléate : 0,5, 1,1, 1,7, 2,2, 3,5, 4,4, 8,5 et 11,5 % du poids, le total des graisses étant de 20 % du poids.
Le professeur Clement Ip et ses coauteurs ont constaté que « la tumorigenèse mammaire était très sensible à l’apport en linoléate et augmentait proportionnellement dans la fourchette de 0,5 à 4,4 % de linoléate alimentaire ». La croissance et la prolifération les plus graves des tumeurs se sont produites lorsque l’apport en oméga-6 représentait environ 4 % du poids de l’alimentation (environ 7 cl ou 5 cuillères à soupe dans un régime typique de 2 kg par jour), mais même à 0,5 % (0,3 cl ou environ 2 cuillères à café), le linoléate alimentaire a provoqué la croissance des tumeurs. (Une teneur en linoléate supérieure à 4,4 % du poids de l’alimentation n’a pas entraîné d’augmentation proportionnelle).
En 1997, le chercheur David Rose a publié une revue dans l‘American Journal of Clinical Nutrition, résumant les résultats de ce type d’études :
« Les régimes riches en graisses et en acide linoléique favorisent la carcinogenèse mammaire induite chimiquement chez le rat, le développement de tumeurs mammaires induites viralement chez la souris, ainsi que la croissance et la métastase de cellules cancéreuses du sein humain indépendantes des œstrogènes chez la souris athymique nude. En revanche, les acides gras saturés n’ont aucun effet perceptible sur la carcinogenèse ou la progression des tumeurs mammaires ».
L’une des études citées par David Rose (publiée en 1979 dans la revue Lipids) montre spécifiquement que les graisses saturées n’entraînent pas d’augmentation significative de la formation de tumeurs par rapport à celle observée chez des rats nourris avec un régime contenant seulement 0,5 % d’huile de maïs. David Rose a résumé son examen de plus d’une centaine d’études comme suit :
« … lorsqu’un régime riche en graisses (20 % en poids) était fourni sous forme d’huile de maïs ou de tournesol riche en linoléate, il y avait une augmentation prononcée du développement de tumeurs mammaires chez les rats exposés au DMBA [un agent cancérigène]. En revanche, un apport équivalent en graisses totales sous forme d’huile de coco, de beurre ou de suif contenant des acides gras saturés n’a pas entraîné d’augmentation significative de la formation de tumeurs par rapport à celle observée chez les rats nourris avec un régime à 0,5 % d’huile de maïs. Ces observations ont été confirmées et étendues par de nombreux chercheurs ».
La science montre que les acides gras oméga-6 — ceux que les dictocrates du régime alimentaire nous encouragent à consommer — ceux qui ont inondé les réserves alimentaires depuis la Seconde Guerre mondiale, favorisent la croissance du cancer, tandis que le beurre, l’huile de coco et le suif — le type de graisses contre lesquelles les responsables gouvernementaux mettent en garde — ne favorisent pas la croissance du cancer. En d’autres termes, ces graisses saturées sont protectrices.
Acide linoléique conjugué – Protection contre le cancer
En réponse à l’étude de David Rose, le professeur Ip a publié une étude complémentaire sur les effets des acides gras trans (le type de graisses que l’on trouve dans la margarine), de l’acide oléique (le type de graisses que l’on trouve dans l’huile d’olive et en de moindres proportions dans le saindoux, le suif et le beurre), des acides gras polyinsaturés oméga-3 (que l’on trouve principalement dans le poisson et les huiles de foie de poisson, mais aussi en petites quantités dans les œufs, les abats et les graisses animales), et d’un type de molécule de graisse appelé acide linoléique conjugué (CLA).
Il a trouvé peu de preuves selon lesquelles l’acide oléique ou les acides gras oméga-3 protègent contre le cancer et, étonnamment, que les graisses trans créées industriellement ne favorisent pas le cancer. En revanche, il a constaté que le CLA, même en très petite quantité (moins de 1 % du régime alimentaire), offrait une protection significative contre le cancer, quel que soit le mélange d’autres acides gras dans le régime alimentaire.
Et où trouve-t-on l’acide linoleïque conjugé ? Nous obtenons cette graisse trans bénéfique et naturelle à partir des graisses des animaux nourris à l’herbe — le bœuf, l’agneau/le mouton, le jaune d’œuf et la graisse de beurre — et il y en a beaucoup plus dans les graisses des animaux nourris à l’herbe que dans celles des animaux nourris aux céréales.
Au cours des années suivantes, le professeur Clement Ip a publié plusieurs articles sur les effets protecteurs de l’acide linoleïque conjugé, suggérant même d’ajouter de l’acide linoleïque conjugé au beurre — bien entendu, la meilleure façon d’obtenir de l’acide linoleïque conjugué dans la graisse de beurre (et dans la viande et les œufs) est de laisser les animaux manger de l’herbe.
Le sélénium alimentaire protégerait contre les cancers de la prostate et du sein
En 2009, le professeur Clement Ip a été nommé chercheur principal pour une subvention de 5,4 millions de dollars du National Institute of Health pour étudier le rôle du finastéride et du sélénium dans la prévention du cancer de la prostate. Le finastéride est un médicament utilisé pour traiter la calvitie masculine. Il a depuis été approuvé pour traiter les hommes atteints du cancer de la prostate. Dans plusieurs articles, le professeur Clement Ip a indiqué que le sélénium alimentaire offrait à lui seul une protection contre les cancers de la prostate et du sein.
Les noix du Brésil sont réputées pour leur teneur élevée en sélénium. 30 grammes, soit 6 à 8 noix du Brésil par jour, couvrent les besoins quotidiens en sélénium — mais ce dernier se trouve dans de nombreux autres aliments tels que le porc, le poisson, les œufs et les produits laitiers, y compris le beurre, surtout s’il provient de vaches qui paissent sur un sol riche en sélénium.
Rétention d’informations vitales – Ignorance ou négligence criminelle ?
Aujourd’hui, nous voyons une profusion de publicités pour des centres de cancérologie où des enfants chauves sont contraints de suivre une chimiothérapie tandis que leurs parents angoissent. Quels conseils diététiques ces familles reçoivent-elles dans ces centres ? Sont-elles informées des recherches indiquant que le beurre provenant d’animaux nourris à l’herbe contribuerait à empêcher les cancers de leurs enfants de se développer et de se propager, voire de réapparaître ? Les encourage-t-on à consommer des aliments riches en sélénium ?
Plus important encore, ces familles sont-elles averties des propriétés cancérigènes des huiles de graines industrielles, même si elles ne représentent qu’un très faible pourcentage de l’alimentation ? Sont-elles mises en garde contre les aliments frits des fast-foods, les chips et les dips, les sauces salade en bouteille, les pâtisseries et les biscuits ? Leur donne-t-on des instructions sur la consommation de vrais aliments, comme les œufs et la viande provenant d’animaux nourris à l’herbe, les fruits de mer, les légumes et les vinaigrettes faites maison avec de l’huile d’olive véritable ? Le beurre de vaches nourries à l’herbe est aujourd’hui largement disponible dans les supermarchés. Les patients atteints de cancer sont-ils invités à en consommer généreusement ?
Non, ce n’est pas le cas. Le fait que les découvertes de la science en matière de protection contre le cancer ne soient pas communiquées à ces familles — ni d’ailleurs aux patients cancéreux sous chimiothérapie — constitue un crime de très grande ampleur. Ne me dites pas que notre système médical est basé sur la science. Oui, nous avons fait d’énormes progrès dans les technologies de la chirurgie, mais lorsqu’il s’agit des connaissances dont nous avons besoin pour nous rétablir et rester en bonne santé, elles restent enfouies dans les articles du professeur Clement Ip et de ses collègues.
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