Le 9 mars, le président Donald Trump a rejeté les inquiétudes suscitées par les exercices navals « Ceinture pour la Sécurité Maritime 2025 » organisés par la Russie, l’Iran et la Chine dans le golfe d’Oman.
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il n’était pas préoccupé par ces exercices militaires, qui ont commencé le 9 mars, selon le ministère russe de la Défense, M. Trump a déclaré aux journalistes que l’armée américaine était « plus forte qu’eux tous ».
L’Iran, la Chine et la Russie ont été qualifiés d’« axe du mal » en octobre 2023 par le leader de la minorité de l’époque, le républicain Mitch McConnell, lors d’une interview accordée à Fox News.
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a fait écho à ce sentiment lorsqu’il a qualifié le trio de menace pour l’OTAN en Europe et aux États-Unis lors d’une réunion tenue en novembre 2024 avec d’autres dirigeants européens à Budapest, en Hongrie, citant le soutien de la Corée du Nord, de la Chine et de l’Iran à la Russie après son invasion de l’Ukraine.
La réponse de M. Trump à la question d’un journaliste, « La Russie, la Chine et l’Iran font des exercices militaires ensemble. Cela vous préoccupe-t-il ? » a été : « Non, pas du tout. Pas du tout. »
« Pourquoi ? » a demandé le journaliste, ce à quoi M. Trump a répondu : « Parce que nous sommes plus forts qu’eux tous. Nous avons plus de puissance qu’eux. »
Il a ajouté qu’il avait « reconstruit » l’armée. Une page web sur la sécurité nationale et la défense publiée lors du premier mandat du président Trump a fait écho à cette déclaration :
« Le président Trump a reconstruit l’armée américaine après huit années de déclin et de négligence sous l’administration précédente », en référence au mandat du président Barack Obama à la Maison-Blanche.
La version de l’administration Obama des « huit années de déclin » est qu’il a signé un accord bipartisan qui a réduit « les dépenses discrétionnaires à leur niveau le plus bas en pourcentage de l’économie depuis la présidence de Dwight D. Eisenhower », selon la page web « Réduction des dépenses discrétionnaires » tirée des archives de la Maison-Blanche d’Obama.
Le plan décennal signé le 2 novembre 2015 devait permettre de réduire le déficit de 1000 milliards de dollars, en équilibrant les dépenses militaires et non militaires, selon la fiche d’information de la Maison-Blanche sur l’accord bipartisan de réduction de la dette.
M. Trump a poursuivi en disant : « Malheureusement, Biden n’en a rien fait, mais j’ai reconstruit l’armée. »
Les simulations de guerre organisées par la Russie, l’Iran et la Chine
La page de l’armée iranienne sur X indiquait le 11 mars que « des observateurs de la République de Bakou, de l’Afrique du Sud, d’Oman, du Kazakhstan, du Pakistan, du Qatar, de l’Irak, des Émirats arabes unis et du Sri Lanka participent à la ceinture de sécurité Iran-Russie-Chine 2025, qui se déroule actuellement dans l’océan Indien ».
Cette annonce fait suite à un article publié le 9 mars par le journal Tasnim – affilié à l’armée – qui affirmait que l’exercice était destiné à favoriser la « paix » et la « sécurité maritime ».
Le ministère russe de la Défense a commenté l’opération le même jour, précisant qu’elle incluait des navires de sa propre marine, de la marine iranienne et de l’Armée populaire de libération de Chine.
La contribution russe se composait de deux corvettes, du plus petit navire de guerre, le Rezkiy, et du Héros de la Fédération de Russie Aldar Tsydenzhapov, accompagnés du « pétrolier de taille moyenne Pechenga de la Flotte du Pacifique ».
Il a noté que l’opération devait durer quelques jours et « visait à exécuter des missions de recherche, de sauvetage et de libération de navires capturés en mer, ainsi qu’à effectuer des tirs d’artillerie sur des cibles maritimes et aériennes ».
Le communiqué publié le 10 mars par l’Armée populaire de libération de Chine reprenait le récit iranien et affirmait que la Chine avait envoyé le destroyer lance-missiles Baotou et un navire de ravitaillement nommé Gaoyouhu.
L’implication de la Chine dans cet exercice s’inscrit dans un contexte d’intensification de la guerre commerciale avec les États-Unis.
La guerre sino-américaine des tarifs douaniers
Le 4 février, M. Trump a imposé une taxe de 10 % au régime communiste et l’a doublée le 4 mars, ce qui, selon la fiche d’information de la Maison-Blanche, est imputable au rôle joué par la Chine dans la crise du fentanyl aux États-Unis.
La Chine a réagi à la première série de mesures en imposant des droits de douane de 15 % sur le charbon et les produits GNL et de 10 % sur le pétrole brut, les outils agricoles et les véhicules lourds, ainsi que des restrictions sur les minéraux de terres rares et certaines substances utilisées dans l’industrie militaire.
En réponse au « package » du 4 mars, la Chine a riposté en imposant des droits de douane sur une série de produits agricoles américains, dont le poulet, le blé, le maïs et le coton, qu’elle a majorés de 15 %, et de 10 % supplémentaires sur le soja, le porc, le bœuf, les fruits de mer, les fruits et les légumes.
En guise de réponse aux tensions qui en résultent, Lin Jian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Pékin, a déclaré sur X que, quel que soit le type de guerre souhaité par les États-Unis, la Chine se battrait jusqu’au bout.
Le président Trump n’a pas réagi, mais deux jours plus tard, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a déclaré à Fox News que les États-Unis étaient prêts à faire face à un tel scénario. « Ceux qui aspirent à la paix doivent se préparer à la guerre », a-t-il lancé, citant un adage latin de l’époque romaine.
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