Un nouveau concept, qui semble être arrivé tout droit d’Allemagne, a fait son apparition en France, et notamment à Marseille (Bouches-du-Rhône). Baptisé « Maman va danser », il permet aux mères de famille de rompre avec un quotidien parfois stressant ou épuisant, le temps de quelques pas de danse.
Des villes telles que Nantes (Loire-Atlantique), Rouen (Seine-Maritime) ou encore Marseille ont testé l’initiative de ces soirées réservées uniquement aux femmes et le résultat a été plus que convaincant, à en croire les retours des principales intéressées. Le phénomène est amené à se développer dans d’autres villes françaises, dont la capitale.
Dans un cadre sécurisé
Pouvoir faire la fête sans veiller jusqu’à des heures indues – compatible avec la vie de famille – sans se ruiner non plus, et sans devoir faire face à d’éventuels dragueurs, c’est ce que recherchent de nombreuses femmes, et notamment des mères de famille. Leur but est juste de passer un bon moment entre filles, en toute tranquillité et dans un cadre sécurisé, et ainsi lâcher les soucis de la vie quotidienne durant quelques heures. C’est aussi un moyen pour certaines de sortir de l’isolement.
À Marseille ce vendredi 7 mars – une date qui n’a pas été choisie au hasard du calendrier, veille de la Journée internationale des droits des femmes – nombre d’entre elles avaient répondu oui à l’appel de « Maman va danser ». L’événement s’est déroulé à la brasserie Chez Louis, situé Quai du Lazaret sur le Vieux-Port de la cité phocéenne.
« Une soirée entre femmes, qu’elles soient mères ou non »
Les organisatrices, Héloïse, jeune femme de 29 ans, et Alicia, maman de trois enfants, ont expliqué à La Provence être tombées sur une vidéo d’une soirée similaire qui se tenait en Allemagne. « Nous avons été emballées. Pourquoi ne pas faire la même chose en France et plus spécifiquement à Marseille ? D’autres soirées de ce genre existent à Rouen, à Rennes, à Paris. Partout, ça marche fort tant la demande est importante », a expliqué Héloïse au quotidien régional. Et d’ajouter : « Nous l’entendons tous les jours, élever des enfants pour les mères, ce n’est pas toujours simple. Alors, ces soirées, c’est pour elles. Mais, attention, toutes les femmes sont les bienvenues ! »
La jeune organisatrice a insisté sur le fait que la « drague lourde » était bannie de ces soirées, puisqu’exclusivement réservées aux femmes, « qu’elles soient mères ou non ». « On vient danser, s’amuser et on laisse pour quelques heures, les soucis et la charge mentale du quotidien à la maison », a-t-elle assuré.
« Le concept a beaucoup plu »
Mathilde Petovari, Rouennaise de 32 ans et mère de deux très jeunes enfants, a indiqué dans les colonnes du Parisien avoir « pris la température » autour d’elle et s’être rendue compte que le concept plaisait beaucoup. « Pour la plupart, avec mes amies, on sortait beaucoup avant de devenir mères. C’est depuis devenu plus compliqué », a-t-elle précisé, soulignant avoir créé « un petit collectif bénévole pour organiser une soirée solidaire ». L’événement, organisé en février dernier, a connu un fier succès. Près de 260 femmes, dont l’âge était compris entre 25 et 50 ans, ont participé à cette soirée qui avait débuté à 19 heures seulement.
Après cette grande première, Mathilde Petovari dit avoir été contactée par de nombreuses autres personnes, séduites par l’initiative. Comme le relate encore le quotidien francilien, une soirée similaire – « Mama Groove » – est prévue à Paris le 29 mars prochain. Il y a fort à parier que l’idée fasse boule de neige et que ce type de soirées essaime aux quatre coins de l’Hexagone.
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