La procédure permettant de renationaliser complètement EDF interviendra le 8 juin, en forçant les 2% d’actionnaires restants à vendre leurs parts, permettant ainsi à l’État de détenir 100% du capital, a confirmé vendredi l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Le « retrait obligatoire » (de la Bourse, ndlr) interviendra ce jour-là, au prix net de tout frais de 12 euros par action, et portera sur 91.454.896 actions EDF, soit 2,19% du capital et 1,99% des droits de vote de la société, a indiqué l’AMF dans un communiqué.
Ainsi prend fin le processus de renationalisation d’EDF, près d’un an après l’annonce de l’opération, feuilleton à rebondissements émaillé de recours de petits actionnaires contestant le prix de 12 euros proposé pour le rachat de leurs titres.
Chiffré à 9,7 milliards d’euros, le rachat de l’électricien français avait été annoncé en juillet 2022 par la Première ministre Élisabeth Borne.
Relancer le nucléaire
Avec cette OPA, l’État, qui jusqu’ici détenait 84% de l’entreprise, souhaitait reprendre la main notamment pour relancer plus vite le nucléaire, en finançant le renouvellement d’un parc vieillissant et la construction d’au moins six nouveaux réacteurs. Début mai, la justice a rejeté le recours de petits porteurs d’EDF qui espéraient obtenir un meilleur prix pour leurs actions.
Les plaignants réclamaient a minima 15 euros. À l’ouverture du capital en 2005, l’action avait été vendue 32 euros, avec une remise de 20% pour les salariés à 25,60 euros. Après le rejet de cette contestation par la cour d’appel, le Fonds commun de placement en actions (FCPE), qui représente quelque 100.000 salariés ou retraités d’EDF ayant placé leur argent dans le groupe, avait annoncé la décision d’engager un recours indemnitaire devant le Conseil d’État.
Cette action, qui vise à obtenir une forme de complément de prix, n’aura pas d’incidence sur la fin de l’OPA et sera engagée après la mise en œuvre du retrait obligatoire.
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