Emmanuel Macron a convoqué un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale lundi à 18h30 « sur le suivi de la situation en Nouvelle-Calédonie » où des émeutes ont fait six morts en six jours, a annoncé l’Élysée dimanche soir.
Le chef de l’État avait déjà présidé un conseil de défense mercredi consacré au territoire ultramarin, pour décider d’y instaurer l’état d’urgence, puis un deuxième jeudi à l’issue duquel son Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé l’envoi de renforts de police et de gendarmerie.
Vendredi, le chef du gouvernement avait reçu à Matignon des responsables parlementaires de tous bords pour un « échange » sur la crise, où la question d’une éventuelle prolongation de l’état d’urgence a notamment été évoquée.
La prolongation de l’état d’urgence sur accord de l’Assemblée et du Sénat
L’Assemblée et le Sénat doivent en effet donner leur accord pour proroger cette mesure au-delà de douze jours, soit le 27 mai au soir. Un projet de loi était bien « en préparation » en fin de semaine, mais selon le député Sacha Houlié (Renaissance) le gouvernement espérait encore écarter cette option à l’issue du week-end de Pentecôte, soit lundi, si la situation « s’était améliorée » dans l’archipel calédonien.
Sur place, les forces de l’ordre ont conduit une opération d’envergure pour reprendre le contrôle de la route reliant Nouméa à son aéroport, preuve de la volonté de rétablir l’ordre « quoi qu’il en coûte » comme l’a martelé le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc.
D’autres arbitrages sont attendus sur le maintien ou le report du Congrès devant entériner d’ici fin juin la réforme contestée du corps électoral calédonien, à l’origine de la flambée de violence, ainsi que sur la création d’une « mission de dialogue » afin de parvenir à un « accord global » entre indépendantistes et loyalistes.
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