L’essayiste et journaliste Éric Zemmour a participé à la « Convention de la droite » organisée ce weekend à Paris par les proches de l’ancienne députée Marion Maréchal. Suite à son discours, acerbe pour certains, dénonçant le progressisme et l’immigration dans la société françaises, plusieurs menaces de mort sont apparues sur les médias sociaux ,avec des informations précises sur certains des lieux et des heures de passage de Zemmour.
Dans son discours à la Convention de la droite, Éric Zemmour a fustigé « l’universalisme marchand » et « l’universalisme islamique » qui « écrasent nos nations (…) nos modes de vie, nos cultures ». L’État français est devenu selon lui « l’arme de destruction de la nation et de l’asservissement de son peuple, du remplacement de son peuple par un autre peuple, une autre civilisation ».
« Entre vivre (et vivre) ensemble, il faut choisir », a-t-il affirmé, citant l’écrivain Renaud Camus, théoricien du « grand remplacement » de la population blanche et chrétienne par une population immigrée musulmane.
« La question qui se pose à nous est la suivante: les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ? », a-t-il affirmé, plaidant pour l’identité, « la question la plus rassembleuse car elle réunit les classes populaires et les classes moyennes ».
« Nos progressistes si brillants (…) nous ont ramenés à la guerre des races et à la guerre des religions », a-t-il encore dit.
De nombreuses menaces de mort sur internet
Selon L’Incorrect, partenaire de la Convention de la droite, le lanceur d’alerte qu’est Eric Zemmour risque deux morts : la mort sociale par licenciement, et la mort tout court par assassinat. Plusieurs menaces et appels à la mort du journaliste ont en effet été publiés de manière publique sur les réseaux sociaux, avec des informations personnelles sur le polémiste.
Pour le journal conservateur, l’appel à la haine se situe plutôt du côté de ces appels au meurtre publiés sur internet:
Ce n’est pas la première fois qu’Eric Zemmour reçoit des menaces de mort, le journaliste avait été placé sous « haute protection policière » par le ministère de l’Intérieur en 2015, suite à la publication de son ouvrage « Le Suicide français ».
La censure et l’hire des médias
Après la diffusion de ce discours, intégralement retransmis sur LCI (chaîne d’info du groupe TF1), le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a reçu « près de 400 » saisines.
La Société des journalistes (SDJ) du Figaro, l’un des employeurs du polémiste avec RTL et Paris Première, a interpellé sa direction lundi dans un courrier: « la SDJ s’interroge sur la position, fort commode, de rentier de la polémique qui est la sienne: salarié du Figaro, il se lâche à l’extérieur sans retenue, arguant que cela ne regarde pas ses employeurs et collègues de travail ».
Les déclarations du polémiste ont suscité un tollé jusqu’au sein du gouvernement, le Premier ministre Édouard Philippe condamnant des discours « nauséabonds et profondément contraires à l’idée que nous nous faisons de la France et de la République ».
Une censure du débat d’idées en France ?
Plusieurs journalistes, essayistes, philosophes, personnalités politiques ont défendu l’importance du débat d’idées en France:
Avec AFP
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