En un an, Anthony Aymard a parcouru 8000 km à pied, à vélo et en voiture, dans les pas des résistants et des gens tombés pour leur avoir apporté une aide lors de la Seconde Guerre mondiale.
Anthony Aymard, domicilié entre Rennes et Saint-Malo en Bretagne, pourrait passer pour un original. Lorsqu’il commence un voyage sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), haut lieu de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, ou dans un département breton, il s’habille en maquisard.
En hommage aux résistants, Anthony arpente la France en tenue de maquisard https://t.co/1x6Hf2St04 via @actufr
— Le Pays Malouin (@LePaysMalouin) January 9, 2023
Pantalon rayé, chemise à carreaux, veste en cuir marron élimée, couteau offert par sa compagne, musette de masque à gaz qui cache son appareil photo, sont d’époque. Lorsqu’il mange, c’est dans une gamelle en fer blanc.
Seules les chaussures sont des répliques, mais il pourrait bien, prochainement, chausser des sabots comme certains résistants bretons, rapporte Le Pays Malouin.
Le béret, différent de ceux qu’arboraient les miliciens, « collabos » de l’Occupant, est l’autre exception contemporaine. Quant à ses indispensables lunettes, il a dégoté une monture des années 40 sur laquelle il fera adapter ses verres.
Pas du folklore
Se vêtir ainsi, ce n’est pas du folklore. Il redoute que cela soit vu comme tel lorsqu’il célèbre le Jour J. Non pas le 6 juin, comme tout le monde, sur les plages normandes du Débarquement. Mais dans la nuit qui précède.
« Je me rends à Plumelec (Morbihan), sur le lieu où est tombé le caporal Émile Bouétard, premier Français mort lors de la Libération. Je reste là plusieurs heures, en tenue, en hommage. Je sais que tout le monde n’apprécie pas. Sans doute parce qu’ils ne connaissent pas ma démarche qui consiste à entretenir la mémoire de tous ces gens morts pour la France. »
Des maquisards, des résistants, quelques soldats donc. Mais également des anonymes, des villageois qui ont payé de leur vie le fait de les avoir approvisionnés, cachés, d’avoir passé des messages, etc.
« Certes, quand j’arpente une ville comme Annecy en quête de lieux de mémoire, c’est un peu du one man show. Mais le but est de ne pas être anonyme, pour interpeller et échanger avec d’éventuels curieux », indique ce maître-chien de profession. Au risque d’être moqué ? « Je m’en fiche, moi je sais pourquoi je fais cela. Mais beaucoup, apprenant même que je me suis donné le nom de maquisard, trouvent cela génial. »
Il poursuit: « Je me suis rendu auprès de 70 stèles en dix jours, lors de vacances en Haute-Savoie, avec ma compagne. Je tiens à me déplacer pour effectuer mes propres photos. » Et c’est ainsi qu’il reconstitue des itinéraires pour des randonneurs qui seraient, comme lui, passionnés par cette histoire.
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