Une université britannique fait l’objet d’une enquête après qu’une enseignante sous le feu des critiques a été harcelée sur le campus par des militants transgenres au point de devoir démissionner.
L’Office for Students, l’organisme indépendant de surveillance de l’enseignement supérieur au Royaume-Uni, a ouvert une enquête sur l’Université du Sussex dans le sud de l’Angleterre, après la démission de Kathleen Stock, professeure de philosophie.
Victime de harcèlement, Kathleen Stock était confrontée aux militants transgenres depuis 2018, après avoir soutenu que les spécificités biologiques des femmes transgenres ne devaient pas leur permettre de parcourir « en toute liberté sans restrictions » les espaces tels que les vestiaires réservés aux femmes. La professeure avait osé affirmer que beaucoup de femmes transgenres étaient « encore des hommes dotés d’organes génitaux masculins (…) sexuellement attirées par les femmes ».
Le 28 octobre elle a posé sa démission auprès de la direction universitaire, avouant qu’elle traversait une « période absolument horrible », constamment en proie aux condamnations des activistes transgenres.
La ministre de l’Éducation, Diana Barran, a déclaré mardi à la Chambre des Lords : « Le 11 novembre, le Bureau des étudiants a informé le ministère de l’Éducation de sa décision d’ouvrir une enquête pour déterminer si l’université du Sussex avait respecté ses obligations en matière de liberté académique et de liberté d’expression. »
« Aucun universitaire ne devrait avoir à craindre pour sa sécurité personnelle, encore moins après avoir exprimé un point de vue légitime », a-t-elle fait valoir. « Cet incident démontre pourquoi ce gouvernement souhaite établir une législation promouvant et défendant la liberté d’expression sur les campus. »
Soulevant le cas de Mme Stock à la Chambre haute, un des représentants du Parti travailliste à la Chambre des Lords, Phillip Hunt a déclaré : « [Mme Stock] a été diabolisée par certains de ses collègues, malmenée par des étudiants, délaissée par son syndicat et ignorée par son université ayant vraiment tardé à la défendre. D’autres professeurs dans de nombreuses autres universités sont confrontés à des abus similaires, en particulier les femmes, pour de simples opinions critiques à l’égard de l’identité sexuelle. »
Et d’ajouter : « Quel que soit le nombre de lois dont on dispose, on doit pouvoir s’appuyer sur nos universités qui doivent se montrer déterminées à défendre leurs universitaires. Que peut faire le gouvernement à ce sujet ? »
Diane Barran a déclaré que Lord Hunt avait « absolument raison de condamner les abus que de nombreux universitaires, en particulier les femmes, ont subi récemment ».
Restreindre la liberté d’expression et la liberté académique « va à l’encontre des principes fondamentaux de l’enseignement supérieur anglais », a-t-elle insisté.
Le nouveau projet de loi de l’Enseignement supérieur (sur la liberté d’expression) renforcera la possibilité de s’exprimer et « comblera les lacunes qui existent dans la loi actuelle, notamment l’absence d’un mécanisme de poursuites tangible », a-t-elle ajouté.
« Cela entraînera des conséquences concrètes pour les agitateurs et les associations d’étudiants qui enfreignent ces nouvelles règles », a-t-elle conclu.
Le 8 novembre, Mme Stock a annoncé qu’elle allait rejoindre la toute nouvelle Université d’Austin (UATX), au Texas, créée par un groupe d’intellectuels confrontés à des abus similaires après avoir exprimé leurs opinions.
La PA a contribué à cet article.
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