Le président du RN Jordan Bardella a estimé vendredi qu’« Emmanuel Macron a confié la France à des liquidateurs », sans toutefois remettre en cause l’immunité du chef de l’Etat après l’annonce de l’ouverture d’informations judiciaires sur le rôle des cabinets de conseil pendant ses campagnes 2017 et 2022.
« Emmanuel Macron a confié la France à des liquidateurs, à des prédateurs d’en haut et à des prédateurs d’en bas », a déclaré M. Bardella sur franceinfo, ajoutant que les cabinets de conseils mis en cause « ne travaillent pas dans l’intérêt de la nation française et du peuple français ».
L’eurodéputé a rappelé que selon un rapport sénatorial publié en mars 2022, des cabinets privés comme McKinsey « ont bénéficié d’importants marchés publics », alors qu’« on le sait, McKinsey, en tous cas des cadres de McKinsey, avaient aidé bénévolement Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle ».
#McKinsey a bénéficié d’importants contrats de marchés publics durant le quinquennat, alors même que ses dirigeants ont aidé bénévolement Emmanuel Macron durant sa campagne. S’agit-il d’un renvoi d’ascenseur ? L’ouverture d’une enquête est légitime. pic.twitter.com/etfhHZmvWj
— Jordan Bardella (@J_Bardella) November 25, 2022
« Un phénomène un peu plus global »
Pour lui, « cette affaire s’inscrit un dans un phénomène un peu plus global ». « On sait très bien qu’il y a des liens entre Emmanuel Macron et ces cabinets privés américains », a-t-il affirmé, citant la vente d’Alstom à General Electrics ou encore les Uber files et le rôle d’Emmanuel Macron dans l’implantation d’Uber en France, alors qu’il était ministre de l’Economie.
« Je ne crois pas que la France du général De Gaulle aurait remis la crise sanitaire française entre les mains de cabinets privés », a encore regretté M. Bardella.
Il a néanmoins estimé qu’il n’y avait « pas lieu de remettre en cause l’immunité présidentielle », qui fait que le président ne peut pas témoigner ou faire l’objet de poursuites pendant son mandat.
Le parquet national financier a annoncé jeudi avoir ouvert fin octobre deux informations judiciaires: l’une vise notamment le chef de « minoration d’éléments comptables dans un compte de campagne ». L’autre porte sur un éventuel « favoritisme et recel de favoritisme ».
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