Dans un article publié le lundi 26 juin, le journal conservateur britannique Daily Mail, a rapporté que des œuvres d’Ernest Hemingway ont été republiées avec l’ajout d’« avertissements ». Le célèbre auteur américain semble avoir été pris à son tour dans le collimateur du wokisme.
Des « avertissements » introduits dans divers œuvres d’Hemingway
C’est cette fois-ci au tour d’un des plus célèbres écrivains du XXe siècle de faire les frais de la la cancel-culture. Dans le cadre d’une réédition des ouvrages de l’auteur américain, la maison d’édition Penguin Random House a ajouté au début de la nouvelle version de l’ouvrage The Sun Also Rises (Le soleil se lève aussi), paru en 1926, un « avertissement » (trigger warnings en anglais) alertant sur le « langage » et les « attitudes » présents dans le livre et disant notamment : « La décision de l’éditeur de le présenter tel qu’il a été initialement publié n’est pas destinée à approuver les représentations culturelles ou la langue contenue ici. » Le Daily Mail rapporte aussi que ce même ouvrage est critiqué pour les stéréotypes antisémites qu’il véhicule.
Un avertissement de l’adaptation cinématographique de l’ouvrage The Old Man And The Sea (Le vieil homme et la mer), paru en 1952, a aussi été introduit pour les étudiants en histoire et littérature de l’université des Highlands et des îles écossaises. Le message met en garde contre les scènes de « pêche ».
Des réactions du monde littéraire et universitaire anglo-saxon
Divers auteurs et universitaires n’ont pas manqué de réagir à cette offensive woke menée contre Hemingway, à l’instar de l’une des biographes, Mary V. Dearborn. « Ça n’a pas de sens. Je ne comprends pas comment on peut encourager des étudiants à éviter ce livre », a-t-elle déclaré.
Richard Bradford, auteur de la biographie : The Man Who Wasn’t There : A Life Of Ernest Hemingway, a quant à lui tenu des propos plus acides. « Les éditeurs et tout l’establishment littéraire semblent pétris d’un mélange de stupidité et de menace quant à ce que les lecteurs seraient autorisés à penser » a-t-il affirmé.
Enfin, un ancien professeur de l’université d’Exeter au Royaume-Uni, Jeremy Black a dénoncé la « stupidité » de ces décisions étant donné la forte dépendance économique de l’Écosse à l’industrie de la pêche », avant d’ajouter que « beaucoup de chefs-d’œuvres de la littérature incluent des références à l’agriculture la pêche ou encore la chasse ».
Jusqu’où ira-t-on ?
Hemingway n’est pas le premier à avoir été ciblé par le politiquement correct et la cancel-culture, bras armés du wokisme. Il y a quelques années, il fallait rebaptiser le best-seller d’Agatha Christie. Ainsi, pour ne pas « blesser », Dix petits nègres est devenu Ils étaient dix. Des passages du livre Casino royal de Ian Fleming, auteur et créateur de James Bond, ont eux aussi été remaniés pour des mots jugés « racistes » ou « sexistes ». En 2021, à l’occasion de la sortie du film d’animation Space Jam : A New Legacy, produit par la Warner, mêlant prises du vues réelles et personnages animés (Looney Tunes), certains et notamment un journaliste du New York Times s’étaient indignés de la présence du personnage de Pépé le Putois dans le film, déclarant qu’il « normalisait la culture du viol ». Pépé le Putois avait ensuite été retiré du montage final.
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