Défilé aérien, concert, cérémonie : la petite ville de Plains, dans le sud-est des États-Unis, se prépare à fêter mardi en grande pompe les 100 ans de son « héros » Jimmy Carter, ancien président américain et prix Nobel de la Paix.
Né le 1er octobre 1924 dans cette petite bourgade rurale de Géorgie, d’environ 600 habitants, l’ancien dirigeant démocrate, qui fut le 39e président des États-Unis entre 1977 et 1981, y avait un temps fait pousser de l’arachide avant de se tourner vers la politique.
Battu par le candidat républicain Ronald Reagan
Après son départ de la Maison Blanche, battu dans sa tentative de réélection par le candidat républicain Ronald Reagan, il est retourné y vivre et célébrera mardi en famille son centenaire à son domicile, où il bénéficie de soins de fin de vie depuis février 2023.
Cela n’empêchera pas les habitants de Plains de fêter à leur façon cet anniversaire tout particulier, Jimmy Carter devenant le premier président américain à passer le cap du centenaire.
Au programme des festivités : un concert en soirée dans son ancien lycée, une cérémonie de naturalisation de 100 personnes et un défilé aérien d’avions militaires.
Artisan des accords de Camp David qui ont abouti, en 1979, à la signature du traité de paix israélo-égyptien, Jimmy Carter, occupe une place à part dans le paysage politique américain, ternie par la crise des otages américains en Iran en 1979-1980.
« Jimmy est un homme bon »
« Jimmy est un homme bon, un homme pieux, et c’est ce que les gens aiment chez lui », explique à l’AFP Carl Lowell, un habitant de Plains. Ce pompier à la retraite de 59 ans, qui dit être déjà allé chasser avec M. Carter, explique pourtant se tenir loin de la politique, qu’il estime être un sujet « trop clivant ».
À Plains, tous les habitants semblent être reliés de près ou de loin au 39e président des États-Unis.
« C’est une bénédiction de l’avoir ici », abonde Inez Battle, 72 ans.
L’ancien dirigeant, qui fut également gouverneur de Géorgie, a joué un rôle central dans la création d’un centre local pour enfants dans lequel elle était bénévole, dit-elle. Cet établissement a beaucoup bénéficié à la communauté afro-américaine, salue Mme Battle, qui se souvient avec émotion des réunions avec M. Carter. « Au lieu de dire « “on va faire ça”, il vous demandait votre avis ».
Prix Nobel de la paix en 2002
Les hommages nationaux à l’égard de Jimmy Carter ont déjà commencé à affluer, le Président Joe Biden qualifiant l’ancien président démocrate de « force morale » dans une déclaration vidéo diffusée au cours du week-end. « Votre engagement en faveur d’un monde meilleur et votre foi inébranlable dans le pouvoir de la bonté humaine continuent à nous guider », a-t-il assuré.
On the occasion of former President Jimmy Carter turning 100 on October 1, President Biden honors Carter’s decades of public service and humanitarian work, as well as his hopeful vision of our country and tireless commitment to a better world. https://t.co/jxAhEYqs0T pic.twitter.com/Ke6B29t2Gv
— CBS Sunday Morning 🌞 (@CBSSunday) September 29, 2024
Jimmy Carter, qui avait créé en 1982 sa fondation pour promouvoir le développement, la santé et la résolution des conflits à travers le monde a reçu en 2002 le Prix Nobel de la paix, pour ses « efforts infatigables afin de trouver des solutions pacifiques à des conflits internationaux ».
L’ex-dirigeant reste très intéressé par la politique, selon ses proches, auxquels il a confié vouloir « tenir pour pouvoir voter pour Kamala Harris » lors du scrutin de novembre qui l’opposera à l’ancien président républicain Donald Trump. « Il va voter par correspondance », précise à l’AFP Jill Stuckey, en charge de plusieurs sites historiques liés à l’ancien président et amie de longue date de la famille Carter.
Dans les jardins de Plains, pourtant, les panneaux de soutien au républicain Donald Trump se font plus nombreux que ceux pour la démocrate Kamala Harris. Mais, particularité de Plains : ici, il n’est pas rare de voir cohabiter les noms de Trump et de Carter. Ci et là, des panneaux célébrant le centenaire de l’ancien président démocrate et d’autres appelant à voter pour le républicain en novembre sont ainsi accolés.
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