Alors que les Américains commencent à recevoir la dernière série de chèques de relance, une nouvelle analyse révèle qu’environ 4,38 milliards de dollars iront également aux migrants illégaux.
Le Centre d’études sur l’immigration (Center for Immigration Studies, CIS) estime que 2,65 millions d’étrangers en situation irrégulière détiennent un numéro de sécurité sociale qui leur permet de recevoir des chèques de relance. Ce groupe de migrants sans-papiers peut être décrit comme des « étrangers temporairement présents sans statut », selon Steven Camarota, directeur de recherche du CIS.
« Ces personnes sont dans le pays de manière illégale et pourraient être obligées de quitter. Pourtant, dans le système actuel, elles sont toujours autorisées à travailler et à avoir un numéro de sécurité sociale », a-t-il déclaré.
Il s’agit notamment des bénéficiaires de l’action différée pour les arrivées d’enfants (Deferred Action for Childhood Arrivals, DACA) et du statut de protection temporaire (Temporary Protected Status, TPS). En outre, les services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis ont délivré 882 000 autorisations de travail et numéros de sécurité sociale à d’autres migrants illégaux au cours de l’année fiscale 2020, indique l’analyse. Il s’agit notamment des demandeurs d’asile, ainsi que d’individus demandant un ajustement de statut et une suspension d’expulsion, entre autres catégories.
Ne sont pas inclus dans ces chiffres les 1,8 million de migrants illégaux qui, selon l’Administration de la sécurité sociale (Social Security Administration), utilisent des numéros de sécurité sociale qui ne correspondent pas à leurs noms, selon M. Camarota. Par ailleurs, 600 000 autres personnes détiennent un numéro de sécurité sociale du temps où elles se trouvaient légalement dans le pays, mais ont un visa actuellement échu.
« Il ne fait aucun doute que des millions de migrants illégaux recevront des milliards de dollars en chèques de secours Covid-19 », a déclaré M. Camarota. « Cela met en lumière un fait encore plus inquiétant : les migrants illégaux reçoivent des numéros de sécurité sociale en grand nombre. Cela indique clairement que les États-Unis ne prennent tout simplement pas au sérieux l’application de leurs lois sur l’immigration. »
Les demandeurs d’asile se voient régulièrement accorder une autorisation de travail en attendant que leur dossier soit examiné, quel que soit le bien-fondé de leur demande. Si près de 90 % des personnes qui invoquent une crainte crédible [pour leur propre sécurité dans leur pays d’origine] lorsqu’elles se présentent à la frontière état-unienne passent l’examen initial, moins de 20 % d’entre elles se voient finalement accorder l’asile par un juge de l’immigration. Pour les Centraméricains, ce chiffre est inférieur à 10 %.
Lors de la dernière vague de franchissement de la frontière en 2019, la frontière sud des États-Unis a été tellement submergée que la plupart des migrants en situation irrégulière n’ont même pas invoqué une crainte crédible, sachant qu’ils seraient tout de même libérés rapidement aux États-Unis, surtout s’ils étaient accompagnés d’un enfant. Seuls environ 25 % des franchisseurs illégaux de la frontière ont invoqué une crainte crédible, selon Kevin McAleenan, secrétaire par intérim du ministère de la Sécurité intérieure, le 12 juillet 2019.
À Yuma, en Arizona, moins de 10 % ont invoqué une crainte crédible [à la garde de la patrouille frontalière], a déclaré Anthony Porvaznik, alors chef de secteur, le 17 avril 2019.
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