Conduire une voiture exige une notion spatiale bien développée, mais on ne peut pas toujours avoir une vision complète de tout ce qui se trouve à l’extérieur de la voiture. Ce problème a mené une jeune fille de 14 ans à participer à un concours scientifique national où elle a présenté un projet qui élimine les angles morts au volant et réduit les risques d’accidents.
Alaina Gassler est une jeune collégienne de l’Avon Grove Charter School à West Grove, dans l’État de Pennsylvanie, aux États-Unis, et sa famille conduit une Jeep Grand Cherokee. Le véhicule est très fiable grâce à sa grande taille, mais sa conception avec deux montants verticaux de chaque côté du pare-brise est également un obstacle en raison des angles morts qu’ils génèrent.
« J’ai commencé à penser à quel point les angles morts sont un gros problème dans toutes les voitures », dit-elle en présentant son projet dans la publication en ligne Student Science.
Elle a donc fait preuve de créativité et a pensé à un appareil qui pourrait résoudre cette difficulté. L’idée était de créer un design pratique avec une webcam à l’extérieur du montant du pare-brise du côté du passager et de le connecter à un projecteur à l’intérieur du véhicule qui affiche des images en temps réel sur le même montant.
Son projet a été sélectionné parmi les 30 finalistes de la neuvième édition annuelle de Broadcom MASTERS, le principal concours des écoles intermédiaires de sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) aux États-Unis. À la fin du concours, Alaina a remporté le premier prix, d’une valeur de rien de moins que 25 000 $, soit environ 22 700 €.
La jeune créatrice a utilisé pour son premier prototype une impression 3D pour le montant du pare-brise où les images seraient projetées. Les premiers essais ont été effectués par son père, et ils ont fonctionné, mais parfois le soleil brillait et rendait la visibilité difficile.
Pour son futur prototype, Alaina prévoit d’utiliser des écrans LCD car « ils sont plus faciles à voir à la lumière du jour que les images projetées ».
Le 18 septembre, Alaina a été sélectionnée comme l’une des 30 finalistes parmi les 2 348 finalistes qui se sont inscrits au concours, et du 25 au 30 octobre, elle a participé au concours. Les compétences qualifiées dans le concours étaient la pensée critique, la communication, la créativité et la collaboration dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.
Les projets finalistes couvrent des disciplines telles que « les sciences de l’environnement et de la terre, la médecine et les sciences de la santé, le génie électrique et mécanique, la microbiologie, la biochimie, la bio-ingénierie, l’informatique, le génie logiciel, les sciences sociales et comportementales, l’énergie et la durabilité, les sciences animales, la chimie et les sciences végétales », selon ce que la Society for Science & the Public, l’auteur du concours, a publié dans un communiqué de presse.
« Quand j’ai fait mes recherches, j’ai découvert qu’il y a plus de 840 000 accidents de la route par an aux États-Unis seulement, ce qui rend ce projet beaucoup plus important pour moi », a-t-elle déclaré dans une interview accordée à CNN.
Malgré tout, Alaina ne s’attendait pas à gagner le concours :
« J’étais confiante de pouvoir gagner l’un des prix de la catégorie STEM, parce que j’avais l’impression d’avoir bien réussi dans la catégorie ingénierie, mais une fois qu’ils sont arrivés à l’annonce du premier prix, je croyais n’avoir aucune chance. »
La jeune fille est une visionnaire et prévoit d’améliorer et de breveter son appareil afin de « présenter l’idée à des entreprises automobiles comme Tesla ».
La limite d’Alaina ? Peut-être juste sa créativité et son imagination.
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