Nolan et Aline, en attente d’un logement depuis des mois, vivent sans solution dans une tente à côté de la piscine Jean-Bouin d’Évreux, dans l’Eure. Une situation qui se complique avec l’hiver qui s’installe.
Depuis le mois d’avril, après avoir tout perdu, Nolan et Aline ont posé leur tente sur un terrain, à côté de la piscine Jean-Bouin à Évreux. Âgés de 29 ans et de 28 ans, ces deux jeunes ont été expulsés du foyer Ysos, où ils étaient hébergés, « à la suite d’une bagarre ».
« Au début, c’était cool », ont-ils partagé. En effet, avec le printemps et l’été, Nolan et Aline ont passé les fortes chaleurs au frais, ils ont même agrandi leur campement et ont pu récupérer des meubles et des palettes.
Problème, le beau temps a passé, l’hiver a commencé à s’installer et le couple est resté en attente d’un logement. Bénéficiaires du RSA, ils ont multiplié les démarches pour tenter d’obtenir un logement social « à Évreux, à Louviers, à Vernon ou n’importe où dans le département », en vain.
Aujourd’hui, alors que les températures tombent en dessous de zéro, Nolan et Aline peinent à résister au froid. Aidés d’un tas de couvertures et d’un petit chauffage à gaz acheté récemment, le couple a du mal à se réchauffer face aux nuits de plus en plus glaciales, a rapporté Actu.
Pourtant, avant d’être à la rue, le couple avait une vie normale. Parents de trois enfants, Nolan et Aline étaient installés en région parisienne, à Montmorency, où ils avaient un appartement et du travail. « C’était avant que je fasse des conneries », a confié Nolan, qui a avoué être tombé dans la cocaïne et avoir accumulé les dettes. « Ça a été la descente aux enfers. On s’est retrouvé dans la rue, nos enfants ont été placés », a-t-il déploré.
D’abord baladés un peu partout par le 115, d’hébergement d’urgence en foyers, ils ont fini par arriver à Évreux, dans la situation qu’ils connaissent. Leur train de vie est passé inaperçu pendant une longue période. Cependant, grâce à un habitant qui a récemment alerté la commune, après une réunion de quartier, le couple espère qu’une solution pourra enfin être trouvée.
Avant la médiatisation de leur histoire, ils avaient seulement reçu la visite de la police municipale : « Ils nous ont gentiment demandé nos papiers pour voir où on en était de nos démarches ». Cependant, depuis la parution d’articles à leur sujet, les services sociaux se sont penchés plus activement sur leur situation. Des nuits d’hôtel leur ont été proposées mais, ne pouvant laisser leurs chiens, ils ont refusé. Ce jeudi 15 décembre, le couple était reçu par les services sociaux pour la signature d’un bail sous condition d’intervention hebdomadaire de travailleurs sociaux à leur domicile. Si le couple accepte les conditions de ce bail, il pourra enfin retrouver la chaleur d’un domicile.
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