L’armée russe a procédé samedi, dans le cadre de ses manoeuvres géantes Vostok-2018 en Sibérie et en Extrême-Orient, à des exercices en mer du Japon, où Tokyo s’inquiète d’un renforcement de la présence militaire de la Russie. Les exercices de samedi ont consisté à simuler, sur le terrain d’entraînement militaire de Klerk dans le territoire de Primorié, dans l’extrême est de la Russie, la prise d’un rivage par l’infanterie de marine, épaulée par l’aviation et l’artillerie.
Les manœuvres géantes Vostok-2018 qui se déroulent du 11 au 17 septembre
« La particularité de cet exercice réside dans la participation de l’infanterie de marine, de l’aviation, de navires de la Flotte du Pacifique, de l’artillerie, de sapeurs et d’autres spécialistes », a expliqué aux journalistes le général Dmitri Kovalenko. Plus de 200 soldats et 30 véhicules ont été impliqués dans ces exercices, réalisés dans le cadre des manœuvres géantes Vostok-2018 qui se déroulent du 11 au 17 septembre avec la participation de la Chine.
Tokyo s’inquiète de la présence accrue de la Russie dans cette région et notamment sur les îles Kouriles
Le Japon s’inquiète d’une présence militaire accrue de la Russie dans cette région et notamment sur les îles Kouriles, dont quatre, revendiquées par Tokyo, sont à l’origine de tensions persistantes entre les deux pays. Au total, près de 300.000 soldats, 36.000 véhicules, 1.000 avions et 80 navires prennent part à Vostok-2018, ce qui en fait les plus vastes manœuvres de l’histoire russe.
Assistant aux exercices jeudi, le président Vladimir Poutine a promis de « continuer à renforcer » l’armée russe et à l’« équiper en armes et équipements dernier cri » dans un contexte de tensions persistantes avec les Occidentaux. Si l’armée russe évoque des manœuvres prévues de longue date et au scénario purement défensif, l’Otan a dénoncé un entraînement à un « conflit de grande ampleur ».
DC avec AFP
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