« Gilets jaunes ». 350 points de blocages le week-end dernier et 27 000 manifestants éparpillés dans toute la France. Le gouvernement a réagi. Les déblocages menés par les forces de l’ordre vont se poursuivre.
En trois jours, plus de 460 interpellations et 320 gardes à vue, selon BFMTV.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a donné l’ordre de dégager les dépôts pétroliers et de condamner toute manifestation non déclarée en préfecture.
« J’ai passé des instructions très claires en lien avec le Premier ministre et le président de la République pour que nous puissions garantir la libre circulation et que nous maintenions toutes les mesures de protection de prévention qui sont nécessaires », a précisé M. Castaner.
« Les opérations de déblocage vont donc se poursuivre dans les heures qui viennent », a-t-il déclaré lundi sur France2, précisant avoir demandé aux préfets et aux forces de l’ordre de « veiller à dégager systématiquement, mais méthodiquement, sans confrontation, les dépôts pétroliers et les sites sensibles ».
18 personnes ont été jugées en comparution immédiate. Le délit d’entrave à la circulation est puni de 2 ans de prison et 4 500 euros d’amende.
Un gilet jaune qui avait organisé une chaîne humaine sur l’autoroute a écopé de quatre mois de prison ferme.
Six mois ferme pour un automobiliste qui a forcé un barrage près d’Orléans.
Samedi, un barrage a été forcé près de Grasse (Alpes-Côte d’Azur), un policier a été renversé. Christophe, le conducteur, a été condamné à 6 mois de prison ferme et 3 000 euros d’amende.
« J’ai commis un acte qui n’était pas forcément très réfléchi, j’ai voulu aller au travail et forcer le barrage », explique Christophe.
« Tout a dégénéré, je me suis fait attaquer par une dizaine de « gilets jaunes ». Je comprends ce mouvement mais pas dans les actions des gilets jaunes. Ils ont essayé de me sortir de ma voiture, l’action était assez violente, j’avais le pied sur l’embrayage, j’ai fait avancer mon véhicule. Ce n’était pas la bonne chose à faire, je me sens coupable envers le policier que j’ai blessé, mon intention n’était pas de blesser », regrette le chauffeur.
Certains « gilets jaunes » mécontents appellent à la fin du blocage.
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