Le propriétaire du malinois croisé par Élisa Pilarski environ une heure avant le drame ne ferait plus partie de la liste des suspects envisagés par les enquêteurs.
Plus d’un mois après la découverte du cadavre d’Élisa Pilarski sur un chemin forestier de la commune de Saint-Pierre-Aigle (Aisne), les investigations confiées aux enquêteurs du Service de police judiciaire (SRPJ) de Creil se poursuivent.
Selon Caty Richard, avocate de la famille de la victime, une première piste aurait d’ores et déjà été écartée.
Le jour du drame, vers midi, Élisa Pilarski avait croisé un promeneur et son malinois tandis qu’elle sortait Chivas, l’un des cinq chiens qu’elle détenait avec son compagnon.
Une rencontre que la jeune femme de 29 ans avait raconté dans un message publié sur son compte Facebook.
« Et voilà, encore un connard de maître avec son malinois pas attaché et pas de rappel, le truc arrive à fond sur moi, heureusement que j’étais avec Chivas. Donc, je lui dis : ‘Monsieur, ça ne va pas ou quoi ? Imaginez qu’ils se battent !’ Qu’est-ce qu’il me répond ce vieux con ? ‘Et alors ?’ Alors, Monsieur, je vous signale que vous devriez déjà dresser votre chien avant de parler. Et de deux, c’est obligatoire d’avoir un chien en laisse. Espèce de ‘cassos’. Heureusement que je ne promenais pas les autres, sinon boucherie », écrivait Élisa Pilarski.
La jeune femme enceinte de six mois avait ensuite poursuivie sa route, avant de ramener Chivas à son domicile et de ressortir pour promener son chien Curtis.
« Élisa avait rencontré cet homme sur les plateaux, à un endroit où elle avait promené son premier chien. Ensuite, elle est partie dans la forêt pour ne pas avoir à le rencontrer à nouveau. On savait qu’il n’y avait pas de risques que ce soit ce chien malinois et son maître », a expliqué Me Richard aux journalistes de BFMTV.
Les résultats des prélèvements génétiques attendus d’ici plusieurs semaines
À la suite de l’autopsie pratiquée par l’institut médico-légal de Saint-Quentin, qui a permis de conclure que la jeune femme avait succombé à une hémorragie « consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête », le parquet a ordonné des prélèvements ADN et salivaires sur 67 chiens.
Parmi les canidés concernés par les analyses, les 5 animaux d’Élisa Pilarski et de son compagnon ainsi que les 62 chiens de l’équipage Le Rallye La Passion, qui organisait une chasse à courre dans la forêt de Retz le jour des faits.
Interrogée par les journalistes de L’Union la semaine dernière, la mère d’Élisa Pilarski a expliqué « qu’il faudrait attendre le mois de février pour que les résultats des analyses soient connus ».
Une longue attente qui s’explique par la spécificité des analyses à réaliser et par le nombre de sujets concernés.
« On a, d’une part, un nombre important d’analyses à faire. D’autre part, ce sont des analyses très particulières car elles portent sur des animaux. Ce n’est pas ce que font le plus fréquemment les laboratoires. Ce n’était pas facile de trouver un laboratoire capable d’extraire un ADN animal », souligne Me Richard.
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