Le tribunal administratif de Paris a donné son feu vert au projet privé de rénovation de la Tour Montparnasse, approuvé en 2019 par la Ville et qui prévoit une surélévation de 20 mètres avec l’ajout à son sommet d’une serre agricole.
« Il n’y a désormais plus de frein juridique au démarrage des travaux. » Le tribunal a validé jeudi 2 décembre le permis de construire délivré par la Ville, jugeant le projet de l’Ensemble Immobilier Tour Maine-Montparnasse (EITMM), copropriétaires de la tour, conforme au plan local d’urbanisme (PLU) de la capitale même « s’il ne respecte pas les règles de hauteur maximale prévues ».
Le tribunal base son accord sur des raisons énergétiques
Cependant, des exceptions à ces règles sont possibles « lorsque les modifications d’un bâtiment existant permettent sa mise aux normes et l’amélioration de ses performances énergétiques », a estimé la juridiction pour justifier son feu vert, se basant sur les documents qui anticipent « d’importantes économies d’énergie » et « une meilleure isolation acoustique ».
«Il faudrait mieux sanctuariser les espaces de pleine terre pour y faire des projets de fermes urbaines plutôt que construire des serres sur les toits d’immeubles avec moins d’un mètre de profondeur de terre » Julien Lacaze Sites et monuments de France ?https://t.co/LSSx5phNCD
— Eelv Paris 6 (@EelvParis6) December 3, 2021
« Des matériaux et des techniques de construction plus conformes aux enjeux et normes d’aujourd’hui ont été choisis », affirme aussi le tribunal pour qui l’épaississement des 13 premiers étages, ajouté au changement des façades vitrées, permettra de « renforcer l’isolation » et de « couper les courants descendants qui s’abattent sur les piétons et riverains ».
Mais aussi une harmonisation visuelle
« D’un point de vue esthétique, la réhabilitation de la Tour s’accompagne d’une recherche architecturale aboutissant à un résultat harmonieux », dit encore le tribunal, saisi par une opposante au projet.
Baptisé « Demain Montparnasse », le projet lauréat, porté par le groupement d’architectes Nouvelle AOM, vise à « redonner une identité forte, innovante, dynamique et moderne » à la tour érigée en 1973, la plus haute de Paris (209 mètres) après la Tour Eiffel.
Ce projet avait en 2019 soulevé l’opposition de plusieurs associations de défense de l’environnement et du paysage, mécontentes de la surélévation.
Les travaux devaient initialement débuter en 2019 pour que la nouvelle tour soit prête en 2024, à l’occasion des Jeux olympiques.
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