La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap) lance lundi en France des formations intitulées « Derniers secours » pour sensibiliser à l’accompagnement des personnes en fin de vie, convaincue que ce sujet « tabou » ne concerne pas que le corps médical.
Divisés en quatre modules intitulés « mourir fait partie de la vie », « prévoir et décider », « souffrir, soulager » et « dire adieu », « Derniers secours » constitue la déclinaison française de « Last Aid », formation lancée par un médecin allemand et aujourd’hui implantée dans une vingtaine de pays.
Dispensées par un binôme constitué d’un soignant et d’un non-soignant, tous les deux expérimentés en soins palliatifs, les formations gratuites sont « accessibles à tous à partir de 16 ans », dit à l’AFP Claire Fourcade, médecin de soins palliatifs et présidente de la Sfap.
Elles peuvent être proposées aussi bien aux proches de personnes en Ehpad qu’à des étudiants ou encore en entreprise.
« Le besoin est énorme« , insiste-t-elle. « Il y a un grand déficit de connaissances du grand public sur ces sujets-là, qui donne l’impression à beaucoup de gens que cette question de l’accompagnement de la fin de vie est une question purement médicale, qui concerne les soignants, alors qu’elle nous concerne tous », souligne la médecin.
« Si on veut que les gens soient mieux accompagnés, il faut qu’on s’y mette tous », professe-t-elle.
Les premières formations auront lieu dans le Nord, le Doubs, l’Île-de-France et le Centre-Val de Loire, mais le Sfap espère pouvoir constituer un réseau dans toute la France.
Il ne s’agit ni d’un groupe de parole, ni d’un lieu de débat politique, insiste Claire Fourcade. Les formations « Derniers secours » abordent des questions très pratiques, comme les soins de bouche ou les massages que l’on peut prodiguer à des personnes en fin de vie, alors que leurs proches n’osent souvent pas les toucher.
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