RAprès presque trois ans de polémiques, les « Tulipes » géantes de l’artiste proche de la pop-culture Jeff Koons ont été inaugurées vendredi.
« Photographes ! Instagrammeurs ! On y va », ont lancé les organisateurs quelques secondes avant de dévoiler la statue monumentale (haute de 12 mètres) représentant une main tenant un bouquet de tulipes, située derrière le Petit palais, près des Champs-Elysées.
Son bouquet évoque, selon lui, la main de la statue brandissant la torche et dialogue avec le « Bouquet de l’Amitié » de Pablo Picasso, a-t-il souligné dans son discours.
A l’origine, cette œuvre avait été proposée en novembre 2016 par l’ambassade américaine, comme un hommage aux victimes des attentats ayant endeuillé la capitale. Jeff Koons avait initialement souhaité qu’elle soit installée près du Trocadéro, entre le musée d’art moderne et le Palais de Tokyo, un lieu fréquenté par les touristes.
Devant la levée de boucliers, un emplacement plus discret, visible du petit Palais et à quelques encablures de l’ambassade américaine, avait été choisi sur un jardin municipal.
« Un cadeau ça s’accepte »
« Je voulais rendre ce soutien visible », a souligné Jane Hartley, l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis en France, qui avait sollicité Jeff Koons pour ce projet devenu au fil du temps un enjeu diplomatique entre les deux pays. « Un cadeau, ça s’accepte », a renchéri la maire de Paris, Anne Hidalgo.
« Au fond de moi, je ne voulais pas rater cette opportunité extraordinaire pour Paris, d’avoir ce cadeau des Etats-Unis, de Jeff Koons », a poursuivi l’édile lors de la cérémonie d’inauguration.
Jeff Koons est aussi connu pour des réalisations comme « Made In heaven » qui ressemble davantage à un œuvre au mieux pornographique qu’à un contenus artistique. ( Attention contenu pour adultes )
Parmi l’assistance, figuraient notamment le milliardaire Xavier Niel, le journaliste Nikos Aliagas et des familles de victimes des attentats de l’association 13onze15. Jeff Koons a d’ailleurs été les saluer et a échangé avec elles, une fois la statue dévoilée.
L’artiste a prévu de reverser les revenus (à hauteur de 80%) perçus au titre de ses droits d’auteur aux associations des familles de victimes. Les 20% restants doivent aller à la Ville de Paris pour la maintenance de l’oeuvre.
Connu pour ses œuvres kitsch et ses clins d’œil appuyés à la pop culture, Jeff Koons déchaîne les passions mais fait souvent exploser les compteurs: en mai, une de ses sculptures, Le « Rabbit », moulage en acier d’un lapin gonflable, a été vendue 91 millions de dollars à New York, record pour un artiste vivant.
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