L’armée israélienne a annoncé samedi avoir récupéré dans la nuit à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le corps d’un otage enlevé le 7 octobre par l’organisation terroriste Hamas et tué selon elle en captivité. De nouvelles négociations sont en cours au Caire. Le Président Joe Biden met la pression sur le Premier ministre israélien et a demandé au Qatar et l’Égypte « d’obtenir du Hamas qu’il s’engage à accepter un accord ».
Elad Katzir, qui avait 47 ans au moment de son enlèvement au kibboutz Nir Oz, « a été tué en captivité par l’organisation terroriste Jihad islamique », ont indiqué l’armée et le Shin bet (renseignement intérieur) dans un communiqué conjoint.
Sa mort remonte à la mi-janvier, quelques jours après la diffusion par le Jihad islamique d’une vidéo dans laquelle l’otage appelait le gouvernement israélien à tout faire pour obtenir sa libération, a précisé un responsable militaire israélien.
La dernière vidéo d’Elad Katzir que le Hamas et le Jihad islamique ont publiée date du 24 janvier.
Le corps d’Elad Katzir a été localisé sur « renseignements », « enterré dans le sol » dans le sud de Khan Younès, où une opération a été lancée vendredi soir pour le récupérer. Les forces israéliennes l’ont exhumé dans la nuit avant de le rapatrier en Israël, où il a été formellement identifié.
Sa mère Hanna, également prise en otage, avait été libérée le 24 novembre dans le cadre de la seule trêve intervenue en six mois de guerre entre Israël et le Hamas. Son père Avraham avait été tué le jour de l’attaque du mouvement islamiste palestinien dans le kibboutz.
Colère de la famille
Le responsable militaire a estimé que le rapatriement du corps d’Elad Katzir était « plus qu’une mission accomplie, la promesse tenue aux Israéliens de restaurer la sécurité et de ramener » les otages en Israël.
Mais pour la soeur de M. Katzir, le libérer en vie « aurait pu être possible si un accord sur les otages avait été réalisé à temps. Nos dirigeants sont lâches et mus par des considérations politiques, c’est pour cette raison qu’un accord n’est pas encore intervenu. »
« Elad a été enlevé chez lui à Nir Oz en vie et en un morceau, et a été filmé à deux reprises pendant sa captivité » par ses geôliers, a souligné Carmit Palty Katzir sur son compte Facebook.
« Premier ministre, cabinet de guerre, membres de la coalition (gouvernementale). Regardez-vous dans un miroir et dites que vos mains ne sont pas couvertes de ce sang », a-t-elle ajouté.
Le Forum des familles d’otages a également regretté qu’il ait passé trois mois en captivité « au cours desquels des signes de vie et des informations sur sa situation sont arrivés jusqu’en Israël ».
« Trois mois pendant lesquels il existait une possibilité de le sauver et de le rendre en vie à sa famille et son pays », a estimé dans un communiqué cette association représentant une partie des familles d’otages.
« Il y aurait un cessez-le-feu à Gaza aujourd’hui si le Hamas avait accepté de libérer la catégorie vulnérable d’otages »
Des pourparlers indirects entre Israël et le Hamas sont actuellement en cours en Égypte pour arriver à un nouvel accord, mais Israël et le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, se renvoient la responsabilité du blocage.
Le Président américain Joe Biden, qui perd patience face à la conduite de la guerre par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a demandé à ce dernier « de conclure un accord sur les otages » israéliens enlevés pendant l’attaque du Hamas. Mais il a aussi demandé aux chefs d’État du Qatar et d’Égypte, les médiateurs avec les États-Unis, « d’obtenir du Hamas qu’il s’engage à accepter un accord », a dit un haut responsable américain.
« Ce qui reste fondamentalement vrai est qu’il y aurait un cessez-le-feu à Gaza aujourd’hui si le Hamas avait accepté de libérer la catégorie vulnérable d’otages – les malades, les blessés, les personnes âgées et les jeunes femmes », a-t-il dit.
Selon des médias américains, le chef de la CIA, Bill Burns, se rend au Caire pour rencontrer le chef du Mossad israélien David Barnea et des responsables égyptiens et qataris. La Maison Blanche a confirmé des pourparlers ce week-end.
Après une première et dernière trêve d’une semaine fin novembre qui a permis la libération d’une centaine d’otages en échange de Palestiniens incarcérés par Israël, plusieurs séries de négociations entre les protagonistes via les médiateurs internationaux ont eu lieu au Caire, à Doha, à Paris. En vain.
Jeudi, un responsable du Hamas, Oussama Hamdane, a réitéré les principales exigences de son mouvement : arrêt de l’offensive israélienne, retrait israélien, retour des déplacés chez eux, aide humanitaire accrue et échange d’otages et de prisonniers
Plus de 250 personnes ont été enlevées au cours de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël et emmenées comme otages dans la bande de Gaza, où 129 sont toujours détenues, parmi lesquelles, selon l’armée israélienne, plus de 30 sont mortes.
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