Du 6 au 8 juillet, des intervenants de tous horizons professionnels, politiques ou géographiques se sont rencontrés dans le prestigieux domaine de Chantilly. Pourquoi ? Il s’agissait de débattre écologie et économie responsables. « Tous acteurs de la rupture », tel était le thème fondateur de la dixième édition de la Global Conference qui a réuni une centaine d’acteurs du développement durable. Placée sous le haut patronage du président de la République, la Global Conference a fait figure de pré-rentrée avant la grand-messe de la Conférence Climat en décembre à Paris.
Notre partenaire NTD Télévision a pu interroger quelques personnalités importantes pendant cet événement. Leurs messages, leurs volontés et leurs initiatives, voilà ce que vous pourrez suivre dans cette série d’interviews.
Georges J.Gendelman, ancien journaliste et patron d’une agence de presse, est maintenant co-fondateur avec Eric Bazin des Ateliers de la Terre.
Comment vous est venue l’idée des Ateliers de la Terre ?
Cette idée est venue il y a une dizaine d’années, quand on commençait à parler de développement durable et d’évolution de la société. On a fait alors un état des lieux.
Il y avait des gens qui travaillaient très bien partout, mais toujours en silo, c’est à dire de manière linéaire et individuelle. L’objectif des Ateliers de la terre est de créer des passerelles entre les différents acteurs, qu’ils soient publics ou privés, venant de la société civile, des ONG, des sociétés scientifiques et académiques, etc.
Il s’agit de mettre tout monde autour de la table pour pouvoir avancer sur le sujet du développement durable. Les sujets dont on parle concernent l’ensemble de la société, donc ils doivent être abordés par l’ensemble des acteurs de la société.
Qui sont les acteurs de la Global Conférence ?
Ce sont des acteurs de la « rupture », d’où le titre de la conférence cette année : « Tous acteurs de la rupture ».
Les modèles qui existent aujourd’hui ne fonctionnent pas. On le voit, la dette augmente, les inégalités augmentent. Donc on parle de rupture avec des gens qui veulent faire bouger les lignes. Ils ont souvent mouillé leur chemise pour chercher des nouveaux modèles. Ils veulent faire les choses autrement, de manière plus équitable pour les uns, de manière plus responsable pour les autres.
Ces acteurs sont justement là à la Globale Conference des Ateliers de la Terre pour échanger leurs expériences, leurs expertises et faire en sorte de faire avancer les choses.
Comment ces acteurs sont choisis pour la conférence?
C’est toute l’équipe des Ateliers de la Terre qui au cours de l’année identifie des personnes dans le monde entier qui s’impliquent dans le développement durable. Parfois ce sont des grands projets, parfois des plus petits. Notre but c’est de les faire venir et se rencontrer, parce qu’une solution trouvée dans un pays, peut être une solution à l’autre bout de la planète. Si les gens se rencontrent, on aura fait avancer les choses.
Préserver la planète, trouver la stabilité des hommes, il est aussi question d’éthique et d’une nouvelle quête de sens dans cette conférence…
Je pense qu’on a effectivement perdu le sens de ce qu’on faisait, on est allé trop loin dans la technicité. On le voit dans les marchés financiers avec les transactions à hautes fréquences, il y a une déshumanisation dans tout ce que l’on fait. On est allé trop loin et cette déshumanisation a créé et crée encore des inégalités.
C’est ça que nous combattons. On le voit dans le monde entier, la dette ne fait que grossir. En Grèce, en Espagne, en Argentine, dans plein de pays, il y a partout de l’instabilité qui grandit.
Est ce que c’est l’humain qui peut redonner du sens à la planète ?
Ça part toujours de l’humain, c’est ce qu’on a oublié. On a oublié que l’humain était au centre tout, alors forcément, c’est vraiment ça le cœur du problème. Si on replace l’humain au centre de tout ce que l’on fait, je pense qu’on pourra faire un peu mieux les choses.
Comment participer à cette démarche de développement durable ?
Ce que vous faites, c’est diffuser une information intelligente, c’est déjà énorme. Chacun a bien sûr sa manière de fonctionner, chacun a ses propres valeurs. Si ces valeurs sont respectables, il faut les partager. Il faut savoir écouter les autres, il faut savoir aussi parler de soi, comprendre les contraintes et les attentes de la personne qui est en face de vous. C’est comme ça que nous pouvons avancer, en replaçant l’humain au centre de ce que nous faisons.
Reportage réalisé par NTD Television.
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