Accusé de plusieurs viols et agressions sexuelles, Gérard Depardieu reste au centre de l’attention médiatique, notamment depuis la diffusion sur France 2 de Complément d’enquête en ce début décembre. Deux camps se distinguent, entre ceux qui le soutiennent et ceux qui l’incriminent. Parmi ces derniers, Sophie Marceau. Son discours sur l’ancien monstre sacré du cinéma français n’a pas changé d’un iota depuis presque quatre décennies.
Actuellement partenaire de François Berléand dans La Note, la nouvelle pièce d’Audrey Schebat, Sophie Marceau s’est exprimée dans une interview accordée à Paris Match et publié ce 27 décembre. L’actrice a déclaré qu’aujourd’hui, on accuse Gérard Depardieu « de ce pour quoi on l’a encensé », martelant que « la vulgarité et la provocation ont toujours été son fonds de commerce ».
« Il n’a jamais osé me toucher devant l’équipe, sinon il aurait reçu mon poing dans la gu*** »
Dans le film Police de Maurice Pialat, Sophie Marceau n’avait que 19 ans. Elle a expliqué dans les colonnes du Monde en juillet dernier que Gérard Depardieu, à qui elle donnait alors la réplique, s’était montré humiliant envers elle lors de ce tournage. Assurant qu’il n’avait cependant « jamais osé [la] toucher devant l’équipe », elle a souligné qu’il n’en était pas de même « avec les pauvres habilleuses ».
« J’ai dit publiquement à l’époque que je ne supportais pas son attitude, grossière et très déplacée. Beaucoup de gens se sont alors retournés contre moi en me faisant passer pour la petite peste. Et j’ai toujours refusé ensuite les films avec lui », a dévoilé à Paris Match l’actrice principale de La Boum. Elle a ajouté : « Que tu sois Gérard Depardieu ou Maurice Pialat, tu ne traites pas les gens comme ça, point barre. »
À l’époque, « tout le monde trouvait ça normal »
Elle a encore mentionné qu’à cette époque-là, « tout le monde riait avec lui, tout le monde l’aimait pour ça, tout le monde l’applaudissait pour ce qu’il était. Et tout le monde trouvait ça normal ». François Berléand, qui était présent lors de cet interview, a renchéri : « Je remarque qu’aucune des comédiennes qui ont émergé en même temps que lui ne le condamne. » « Oh mais, il ne s’en prenait pas aux grandes comédiennes, plutôt aux petites assistantes », a aussitôt réagi Sophie Marceau en réponse aux propos de l’acteur de 71 ans.
« Aujourd’hui, on l’accuse de ce pour quoi on l’a encensé. Je ne vais pas lui tendre la perche ni l’enterrer. On m’a tellement demandé d’aller témoigner contre lui partout. Je ne l’ai évidemment pas fait », a-t-elle encore assuré en guise de conclusion.
Une tribune en faveur du comédien pointée du doigt par les féministes
Ce lundi 25 décembre, une tribune publiée dans les colonnes du Figaro, a appelé à stopper le « lynchage » du « dernier monstre sacré » du cinéma. Celle-ci a été signée par une cinquantaine d’artistes, dont Nathalie Baye, Carole Bouquet, Charlotte Rampling, Gérard Darmon, ou encore Carla Bruni, Arielle Dombasle, Jacques Dutronc. Emmanuel Macron a également soutenu l’acteur le 20 décembre dernier dans C à vous sur France 5.
Mais ces prises de position ont ravivé la polémique et de nombreuses associations féministes en ont été scandalisées, comme la présidente de la Fondation des femmes, Anne-Cécile Mailfert, ou encore la cofondatrice de #MeTooMedias, Emmanuelle Dancourt.
Après que la comédienne Charlotte Arnould a déposé plainte pour deux viols fin août 2018, Gérard Depardieu a été mis en examen en 2020. En septembre dernier, la comédienne Hélène Darras a également porté plainte contre le comédien de 74 ans, l’accusant d’agression sexuelle. Une troisième femme, la journaliste et écrivaine espagnole Ruth Baza a, elle aussi, déposé plainte pour viol en Espagne, pour des faits remontant à 1995 à Paris.
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