Des centaines de médecins et membres du personnel hospitaliers ont protesté jeudi devant le Parlement grec à Athènes contre un projet de loi controversé, qui autorise le travail à temps partiel dans le secteur public de la santé et permet aux médecins du privé de travailler dans le public.
Ce projet de loi débattu à l’Assemblée va conduire à « la privatisation » et à « l’affaiblissement » du système national de la santé (ESY) et « est contre les intérêts de patients », ont dénoncé la Fédération des unions de médecins et la Fédération panhellénique des employés des hôpitaux.
Depuis l’instauration de l’ESY il y a presque 40 ans, les médecins hospitaliers sont obligés de travailler « à temps plein » et « exclusivement » dans le secteur public à l’exception des professeurs des facultés de médecine qui ont le droit de travailler dans le privé.
« Santé publique et gratuite », « Embauches et augmentation des salaires », proclamaient les banderoles des manifestants rassemblés dans le centre de la capitale à l’appel des syndicats du secteur.
Pour sa part le gouvernement conservateur, qui a élaboré ce projet, soutient que « l’ESY sera plus efficace et plus attirant pour les médecins qui soigneront mieux les patients ».
« Vous êtes rétrogrades, vous souhaitez un système qui date de 40 ans (…) vous êtes en faveur du maintien de l’étatisme », a fustigé la ministre adjointe de la Santé, Mina Gaga, au Parlement s’adressant aux partis de l’opposition de gauche qui sont opposés au projet de loi.
Le secteur de la santé publique en Grèce avait été frappé de plein fouet lors de la crise financière de la dernière décennie et le rabotage alors des dépenses publiques. Cela a contribué à l’augmentation du nombre des hôpitaux privés et des services médicaux privés. La pandémie de coronavirus les deux dernières années a encore aggravé la situation du secteur public de la santé, comme dans plusieurs pays européens.
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