Un TGV ne peut pas partir sans contrôleur, autrement appelé chef de bord, avant tout pour des raisons de sécurité, ce qui a empêché la circulation de nombreux trains en ce week-end de grève.
« Contrairement à certains TER ou Transilien, un TGV ne peut pas circuler sans chef de bord », explique la SNCF. « Leur rôle ne se limite pas à la seule vérification des billets : ils sont les garants du bon déroulement du voyage de chaque client et assurent des missions de sécurité et de sûreté », précise la société ferroviaire. Ils donnent notamment le signal de départ au conducteur.
La SNCF compte 8400 « agents commerciaux » à bord des trains, dont 2600 « chefs de bord » pour ses trains longue distance, les TGV et Intercités. Des trains circulent sans contrôleur sur de nombreuses lignes de banlieue, comme les Transilien en Île-de-France depuis 1982.
Malgré une forte contestation des syndicats, ce dispositif « équipement agent seul », c’est-à-dire avec le conducteur mais sans contrôleur, a également été étendu dans les années 2000 à la plupart des TER. La configuration de ces trains et leurs arrêts fréquents permet au conducteur de passer dans le train si besoin.
Le débat sur cette pratique a toutefois été relancé fin 2019 quand un TER a percuté dans les Ardennes un convoi routier exceptionnel coincé sur un passage à niveau, faisant 11 blessés. Sans contrôleur à bord, le conducteur du train avait porté secours aux passagers alors qu’il était lui-même touché.
Deux chefs de bord par TGV
Par ailleurs, après une grève à l’automne puis lors des vacances de Noël 2022, où les contrôleurs s’étaient mobilisés pour une meilleure reconnaissance de leur métier, la SNCF avait promis la présence de deux chefs de bord par TGV. Le dispositif « est en place à 87%, ce sera 92% fin 2024 et 100% en 2025 », a indiqué le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, début février.
La société continue à recruter sur ces postes, qui impliquent des déplacements et des horaires décalés, pour une rémunération brute qui démarre à 29.000 euros pour un chef de bord, selon le site de recrutement de la SNCF. Une expérience « dans le domaine commercial et la relation clients » est recommandée.
Le contrôleur est « garant du confort et de la sécurité durant le voyage », « accueille, assiste et informe les voyageurs sur le quai et à bord du train », explique la SNCF. « Dans le cadre de la lutte anti-fraude, vous pouvez être amené à contrôler les titres de transport et régulariser la situation des clients », précise la compagnie.
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