Le préfet de Guadeloupe a interdit par arrêté plusieurs catégories d’armes dans l’archipel antillais, confronté à une augmentation de la délinquance à main armée, a-t-il annoncé vendredi.
Les armes de catégorie C3 (armes de poing non-létales) et D (historiques, de collection…) sont interdites « à la vente, détention » et au « port ou transport », précise un communiqué. L’arrêté vise à lutter contre « la circulation des armes, à empêcher que les armes de catégorie D ne soient transformées en armes létales ou utilisées pour commettre des vols à main armée », poursuit la préfecture.
Mesure temporaire
Cette mesure temporaire prise par le préfet Xavier Lefort vient en réponse à l’augmentation de la délinquance à main armée constatée sur le terrain par les forces de l’ordre. « Depuis le début de l’année 2023, la police nationale de la Guadeloupe a saisi 90 armes et plus de 12.000 munitions », ont indiqué ses services sur Facebook. « En 2022, 137 armes ont été saisies », ajoutent-ils. La gendarmerie des îles de Guadeloupe a relevé fin avril « 112 armes saisies depuis le début de l’année » pour la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Le préfet a également interdit, jusqu’à fin mai, des « boat party non déclarées » après qu’un jeune de 20 ans a été tué par arme à feu dans un événement de ce type au début du mois. « Globalement, le taux local annuel de criminalité de sang varie entre 4,5 et 8 pour 100.000 habitants », a indiqué à l’AFP Eric Maurel, procureur général de la Guadeloupe, qui relève un taux stable de 1/100.000 habitants dans l’Hexagone. « Judiciairement, on est à 15 homicides depuis le début de l’année (35 au total en 2022) », a-t-il ajouté.
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