Un appât, des acolytes et un sauveur : une femme et deux hommes ont été incarcérés vendredi en attente de leur procès, suspectés d’avoir orchestré un guet-apens début mars pour agresser dans le Val-de-Marne un homme attiré sur Snapchat, a indiqué à l’AFP le parquet de Créteil.
Dans la nuit, une femme de 18 ans donne rendez-vous à un homme de 21 ans, rencontré sur le réseau social Snapchat. Ils se retrouvent dans la voiture de ce dernier, garée dans une zone d’activité de Sucy-en-Brie, au sud-est de Paris. Trente minutes plus tard, quatre personnes encagoulées surgissent.
Rappel des faits
L’un d’eux « joue le rôle du petit copain jaloux », détaille le parquet, et agresse physiquement le jeune homme, qui se verra octroyer dix jours d’incapacité totale de travail. Les assaillants lui dérobent ses chaussures, ses documents d’identité, sa carte bancaire et ses téléphones portables.
En chaussettes, l’homme « profite d’un moment d’inattention » des malfaiteurs pour fuir, poursuit le ministère public. Mais ces derniers le rattrapent en voiture, tentant de l’enfermer dans le coffre. « Tu vas finir à Grigny dans une cave », menacent-ils, quand une voiture VTC ralentit à leur niveau. Une présence qui « perturbe » les agresseurs, analyse le parquet, et permet à la victime de s’enfuir en rejoignant le chauffeur VTC.
Le groupe prend, de son côté, la fuite dans la voiture volée, retrouvée quelques heures plus tard. Des traces permettront d’identifier deux des suspects. Avec les téléphones dérobés, les agresseurs commandent ensuite des repas et des courses VTC. Via le compte Amazon de la victime, ils se font livrer des montres, une cagoule et avaient, selon l’historique des articles, cherché à se procurer des armes de poing factices et des clefs vierges de véhicule. Pour le parquet, ces commandes attestent d’une « préparation éventuelle de semblables infractions d’une ampleur nouvelle ». Des investigations sur la téléphonie et la vidéosurveillance ont permis aux enquêteurs de remonter jusqu’à eux.
Trois personnes placées en détention provisoire
Placés en garde à vue le 20 mars pour l’un, puis le 4 avril pour les deux autres, la jeune femme et les deux hommes, de 19 et 20 ans, ont été présentés vendredi à la justice, en vue de leur comparution immédiate.
Le dossier a été renvoyé à une audience ultérieure est les trois mis en cause ont été placés en détention provisoire. Devant les enquêteurs, la femme a assuré avoir « repoussé » des avances de la victime puis avoir « appelé ses amis, qui l’auraient rejointe, puis auraient frappé et volé ». Les deux mineurs en cause, âgés de 16 et 17 ans, dépendent des juridictions d’Évry et de Paris.
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