Les cas de harcèlement sexuel à grande échelle, révélés publiquement sur les réseaux sociaux, sont « une honte », a déclaré vendredi Emmanuel Macron tout en estimant qu’il ne fallait pas que ces dénonciations publiques ne remplacent la justice.
La Suède « n’a pas l’exclusivité, nous avons la même situation et la même honte », a déclaré le président français, interrogé sur la tribune de 2.000 musiciennes suédoises dénonçant des harcèlements et des viols dans le milieu de la musique, à l’issue d’un sommet de l’UE à Göteborg.
Emmanuel Macron s’exprime pour la première fois sur le harcèlement sexuel https://t.co/VI7CH8omWO
— RTL France (@RTLFrance) 18 novembre 2017
« Il y a un an, quand j’ai lancé mon mouvement, nous avons fait des sondages et le problème du harcèlement sexuel des femmes figurait parmi les premiers sujets de préoccupations des gens (…) Et c’est pour cela que j’ai décidé de faire de l’égalité hommes-femmes une priorité de mon mandat », a-t-il dit.
« Cette violence sexuelle, cachée, par tant de gens, c’est insupportable. Nous devons changer. Calmer ces pulsions qu’ont certains hommes de dominer les autres, cette violence sexuelle, cette violence sociale. Nous devons éduquer, c’est capital », a insisté le chef de l’État français au cours d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre suédois Stefan Löfven.
Brigitte Macron s’engage contre le harcèlement : quelles étaient les grandes causes des précédentes « premières… https://t.co/0xcKQFzKov pic.twitter.com/marRmoK2Tz
— LCI (@LCI) 1 novembre 2017
« Nous devons avoir ce débat public mais en même temps il ne faut pas qu’il remplace la justice », a-t-il toutefois mis en garde. « Le débat public ne doit pas être celui qui juge les cas particuliers, car parfois c’est vrai mais parfois non, c’est toujours compliqué. Allez à la police, portez plainte, protégez-vous. Mais nous devons orienter les cas particuliers vers la justice. Les coupables doivent être punis, pas juste blâmés », selon M. Macron.
De son côté le Premier ministre suédois s’est dit « horrifié » par la pétition des musiciennes. « Nous devons avoir un sérieux débat dans notre société. C’est une honte. Personne ne pouvait imaginer l’échelle du problème. Il faut agir dans les écoles, pour que les jeunes hommes comprennent ce que signifie être un homme. Un homme n’agresse pas les femmes. Un homme respecte les femmes », a-t-il dit.
La femme du président Brigitte Macron avait pris la parole récemment en appelant à une libération de la parole à ce sujet.
Epoch Times avec AFP
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