D’après une étude de Familles rurales, en 1 an, le prix des fruits a augmenté de 17 % en conventionnel et de 6 % en bio, celui des légumes de 4 % en conventionnel et de 1 % en bio. Une augmentation due en grande partie à la crise du coronavirus.
Cette année, la fédération nationale de Familles rurales a constaté une impressionnante augmentation des prix des fruits et légumes par rapport aux années précédentes.
D’après Dominique Marmier, président de la fédération : « Une hausse pareille, c’est du jamais-vu. D’une année sur l’autre, on enregistre généralement des augmentations de 1 ou 2 %. Quand c’est 4 %, c’est significatif. Là, une hausse de 17 % sur les fruits en conventionnel, 6 % quand ils sont bios, c’est exceptionnel. »
Pour expliquer une telle augmentation, Dominique Marmier pointe du doigt la crise du Covid-19, intervenue au début du printemps, en plein pic de production. « Avec la fermeture des frontières, il y a eu moins de fruits importés et certains fruits français n’ont pas pu être cueillis à temps faute de main-d’œuvre étrangère suffisante. Le transport a coûté lui aussi 30 % plus cher, car des trajets ont dû être effectués à vide », précise-t-il selon Le Parisien.
À la suite de ces constatations, « suivre les préconisations du Plan national nutrition santé (PNNS), à savoir consommer chaque jour 400 grammes de fruits et de légumes, coûte l’équivalent de 12 % d’un smic pour une famille qui n’achète que le moins cher, 21 % pour celle qui prend le plus cher ». En soi, un budget qui commence à peser dans la balance.
Une des solutions pour se fournir en fruits et légumes à moindre coût reste de privilégier la saisonnalité. « Les pics de production engendrent des prix à la baisse. Selon la surface de vente, les écarts de prix sont également importants : ils varient de 25 % entre les hard discounters, où ils sont en moyenne moins chers, et les marchés, les plus chers », explique Dominique Marmier.
À noter qu’acheter français ne revient pas forcément plus cher : « Nous faisons le constat depuis plusieurs années que l’écart entre produits français et étrangers s’estompe. Cette année, les prix sont quasiment identiques. Même si ces moyennes cachent des disparités, les légumes français coûtent en moyenne 1,65 % plus cher que les étrangers alors que les fruits français sont 1,25 % moins chers », précise Dominique Marmier.
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