Mardi 2 août, les organisateurs d’une colonie de vacances à Saint-Lary-Soulan dans les Hautes-Pyrénées ont été confrontés à des violences verbales et des dégradations de la part de certains jeunes. Au point de devoir renvoyer les enfants chez eux et de mettre fin aux vacances.
Rien ne s’est passé comme prévu. Cette année, une colonie de vacances à Saint-Lary-Soulan a du faire face à des jeunes ingérables qui ont entraîné des bagarres et des destructions. Alors que les enfants sont arrivés mardi 2 août pour deux semaines, tous ont finalement été renvoyés chez eux dimanche 7 août pour mettre fin au chaos, a rapporté Midi-Libre.
« On a reçu des jeunes qui n’avaient rien à faire sur ce type de séjour traditionnel, encadré par des animateurs diplômés BAFA », a dénoncé le directeur de la colonie de vacances. Mais que s’est-il passé ? Chaque année, par l’intermédiaire de la colonie, la Fédération charentaise des œuvres laïques (FCOL) accueille des enfants de 7 à 15 ans venus de Charente pour partir en vacances.
Cette année, ils ont été rejoints par des jeunes de 13 à 15 ans d’Occitanie envoyées par la CAF dans le cadre du dispositif Premiers départs en vacances. Des jeunes qui sont issus de milieux défavorisés. Cependant, dès leur arrivée, de gros problèmes de discipline ont éclaté.
Deux adolescents ont d’abord été expulsés, dès le lendemain. Une situation qui a continué avec les autres jeunes accueillis. « Ça a été de la violence verbale, de l’intimidation, des dégradations, des règlements de comptes permanents », a déploré le directeur.
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— CINGOLANI (@CINGOLANI1) August 13, 2022
« Ça a été l’horreur », a déclaré un père de famille. « Un groupe a voulu jouer aux caïds et imposer sa loi. Mon fils a été intimidé, des filles ont été harcelées jusque dans leur chambre ». Selon les parents, leurs enfants ont été choqués et traumatisés par les violences verbales et les vols qui avaient lieu en permanence. Ils étaient même obligés de se barricader la nuit pour éviter d’être pris dans les bagarres.
N’arrivant pas à canaliser la violence de ces jeunes, et pour éviter un drame parmi les enfants, le directeur s’est résigné à organiser le retour de tous les enfants chez eux, neuf jours plus tôt, a rapporté Ouest-France. Depuis, plusieurs parents envisagent une plainte collective.
Le directeur, lui, a déposé une plainte pour les dégradations. « Je regrette le manque d’informations sur les jeunes venant d’Occitanie. On reçoit une liste avec leurs noms, mais rien sur d’où ils viennent ou leurs parcours. Certains auraient dû être encadrés par des éducateurs spécialisés », a-t-il déclaré.
« Tous les ans, il y a quelques exclusions. Mais là, ça a été au-delà. Nous avions 12 animateurs pour 91 enfants. Ce sont des animateurs BAFA âgés de 18 à 22 ans. Ils ne sont pas formés pour encadrer des jeunes qui relèveraient d’éducateurs spécialisés ou de la PJJ. Ces événements sont de nature à remettre en cause notre partenariat avec les CAF d’Occitanie. On ne peut pas mettre les enfants en danger », a-t-il conclu.
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