Les habitants d’une copropriété jadis paisible se plaignent des nuisances et des incivilités auxquelles ils sont confrontés depuis qu’un de leur voisin loue son appartement pour l’organisation de soirées et d’évènements sur Airbnb.
Depuis qu’un de leurs voisins loue son loft sur la célèbre plateforme Airbnb, les habitants d’une paisible copropriété de la rue de Varsovie, à Colombes, affirment vivre un véritable enfer. Des nuisances sonores et des lendemains de fête qu’ils ne supportent plus.
« Le voisin loue son loft pour des soirées et des événements sur Airbnb. Il y en a eu plus de 40 depuis le 1er novembre. Hier soir, lundi, c’était un mariage avec une chanteuse au micro et un violoniste. Il y avait déjà eu une fête bruyante vendredi et samedi… On n’en peut plus », a confié Sébastien aux journalistes du Parisien.
« Deux, trois fois par semaine, c’est un va-et-vient de personnes qui ont le digicode de la copropriété, qui sont parfois alcoolisées, qui font du bruit. C’est insupportable », ajoute-t-il.
Sébastien et sa famille sont aux premières loges puisque leur salon possède une vue directe sur le patio où les locataires du loft peuvent profiter d’un baby-foot et d’un jacuzzi.
« Tous les habitants de la copropriété sont excédés et même d’autres autour. Nous avons adressé plusieurs courriers au propriétaire du loft pour lui rappeler que les nuisances sonores étaient interdites par le règlement de copropriété. Mais cela n’a rien changé », souligne Marie-Claire Maniscalco, la présidente du conseil syndical.
Le propriétaire des lieux estime être dans son droit
Propriétaire du loft en question, aménagé à l’intérieur d’un ancien atelier de confection de boules antimites, Ilyace Dramé considère qu’il a tout à fait le droit de louer son bien pour des fêtes et des soirées via Airbnb.
« Les fêtes sont autorisées, mais je demande toujours aux hôtes de respecter le voisinage, conformément au règlement d’Airbnb. Il y a de la musique, mais jamais très fort », explique-t-il.
A Colombes, la fête toute la nuit dans un loft Airbnb… https://t.co/wUqhvicWdI #Rediff
— Le Parisien (@le_Parisien) February 2, 2020
D’après Le Parisien, la police serait toutefois déjà intervenu plusieurs fois pour des faits de tapage nocturne.
« J’ai acheté ce loft en 2015 dans l’intention d’y vivre avec ma famille. Mais le voisin a une vue directe chez moi. J’ai demandé à installer un voile devant la baie vitrée pour faire cesser le vis-à-vis, mais il m’a fait un procès. J’ai perdu. J’ai voulu vendre, mais tant qu’il y a des recours judiciaires, je suis coincé. Alors, je loue sur Airbnb pour payer la location de ma femme et de mes enfants, qui vivent dans un autre appartement à Colombes, et moi, je reste là en attendant que cela se règle », observe M. Dramé.
Airbnb assure n’avoir « aucune tolérance » pour ces comportements
En l’absence de règles relatives aux locations saisonnières fixées par la ville de Colombes, c’est la règle nationale de 120 nuits au maximum qui s’applique dans le cas d’une résidence principale.
Interrogé par le quotidien, Airbnb assure toutefois qu’elle n’a « aucune tolérance pour ce type de comportement. Nous avons retiré le compte du voyageur et l’annonce de la plate-forme. »
L’annonce aurait néanmoins été rapidement republiée sur la plateforme, bien qu’elle ait été épurée. Moins de texte, moins de photos et un tarif de 850 euros par nuit.
L’entreprise affirme avoir à nouveau retiré l’annonce incriminée et avoir « pris en parallèle les dispositions pour empêcher toute nouvelle inscription sur la plateforme de ce propriétaire ».
« Nous avons récemment annoncé des nouvelles mesures de sécurité d’un coût de 150 millions de dollars [environ 135 millions d’euros, ndlr], incluant la mise à jour d’une plateforme d’assistance et la création en 2020 d’une hotline 24/24 et 7/7 destinée aux voisins », indique Airbnb.
Et la société de rappeler que « plus de deux millions de voyageurs séjournent dans un Airbnb chaque nuit et la majorité des hôtes et voyageurs sont respectueux ».
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